Paris Gien Bourges


Plateau de choix pour un centenaire festif et une passation de pouvoir

Jeudi 10 octobre la 63e édition du Paris Gien Bourges cycliste sera à l’évidence à inscrire dans les annales de cette course prestigieuse qui fêtera ses 100 années d’existence.

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La présentation de ce Paris Gien Bourges 2013 avait lieu dans la grande salle des cinémas CGR de Bourges donnant à cette manifestation un côté show man tant cette soirée semblait être celle de Franck Rouzeau autant que l’épreuve elle-même. Il est vrai que cette édition sera la der de celui qui depuis neuf années a tenu à bout de bras cette organisation colossale qu’est le Paris Gien Bourges. Personnage certainement atypique, ce passionné de vélo n’en demeure pas moins passionnant. Il vit sa passion à une vitesse TGV si l’on écoute, les divers partenaires remerciés sur la scène par un super trophée*.

« Franck est un garçon extraordinaire qui ne lâche rien, c’est le genre de personne qui n’abdique jamais, chassez-le par la porte il reviendra par la fenêtre… Reconnaissons-lui cette ténacité qui en fait un interlocuteur de premier ordre… » disait François Dumon vice président de la région centre collectivité grandement investie sur cette épreuve. C’était le soir des amicales récompenses. Franck Rouzeau avait tenu à remettre des trophées à plusieurs personnes qui lui semblaient être représentatives de cette confiance partenariale qui lui tient tant à cœur : Pierre Bonfanti (Automobiles Mercedes), Daniel Gobin (Matériel et Service du Centre), Jacques Flouzat (Le Tocsin), Christian Benz auteur du livre consacré aux cent ans de la course. C’était un avant-goût de cette fête programmée le soir de l’épreuve au vélodrome qui s’annonce grandiose avec quelques 500 personnes sur carton d’invitation : sésame obligatoire. Le président Rouzeau rendait hommage à Jean Pierre Kojrowicz, disparu récemment et qui fut un compagnon de route apprécié :« nous étions tellement complémentaires, c’était un bosseur, discret, nous lui rendrons hommage sur l’épreuve ». La page va se tourner pour celui qui a passé neuf années à la tête de Paris Gien Bourges. Il passera la main à Sébastien Dhervillez qui n’est pas un inconnu puisque président du BEC18 et qui est prêt à prendre la relève : « J’ai réfléchi bien évidemment avant de donner mon accord mais je suis heureux de poursuivre ce projet formidable qu’est la pérennité de cette belle épreuve qu’est le Paris Gien Bourges. Je ne vais pas bouleverser les choses mais m’inscrire dans une continuité de ce qui a été fait par Franck en m’investissant bien entendu pour que vive cette course à la renommée que l’on sait ». Le relais semble se faire au mieux et le choix du président Rouzeau exaucé lui qui voulait « un jeune pour prendre la suite… »

Maintenant il faut revenir à la course car c’est bien là que se forgent les expériences et la renommée. Vingt équipes seront au départ soit 160 coureurs ce qui constitue un plateau intéressant. Le parcours sera celui de 2008 avec retour à l’initial par le passage à Sury Prés Léré, Savigny en Sancerre et Santranges. 190.300 km avec l’arrivée bien entendu boulevard de la République et l’entrée sur Bourges par l’avenue du Général de Gaulle. Les points du meilleur grimpeur seront acquis côte de Jars (D74), côte du Graveron (D183) et côte de la Chapelotte (D7). Arrivée prévue (selon la moyenne) à partir de 16h53 .

Les forces en présence

Les équipes Pro Tour

FDJ : dirigée de main de maître par Franck Pineau avec le sprinteur Demarre très en vue aux 4 jours de Dunkerque, au GP de Denain et la Vattenfall Classics
AG2R avec l’expérimenté Samuel Dumoulin pourquoi pas
Saxo : annoncée comme la grosse équipe avec Denis Morkov le Danois
Argos Shimano avec celui qui pourrait figurer comme un favori potentiel car opportuniste et en forme : l’Allemand Degenkolb qui vient de remporter la Classic d’ Hambourg devançant Greipel ce qui n’est pas rien. Le Français Barguil un jeune espoir qui a terminé 4e du Tour de Cologne et dont on dit le plus grand bien.
Katusha avec Ignatiev
Vacances Soleil avec pourquoi pas Romain Feuillu, toujours très à l’aise sur cette épreuve. L’Italien Marcato 10e du championnat d’Italie est un outsider possible.
Les équipes Continental Tour
Europcar : Thomas Voeckler et le vainqueur de la classic de l’Indre Coquard.
La Pomme Marseille avec Martinez
Wallonie Bruxelles
Bretagne Séché avec celui qui avait créé la surprise en remportant l’épreuve 2012 : Florian Vachon
On peut ajouter les autres équipes belges, Luxembourgeoises qui viennent avec plaisir sur cette épreuve, qui pourraient bien un jour décrocher la timbale.

Le Paris-Bourges : 100 ans et un livre !

couv-PARIS-BOURGES-100-ANSSous l’impulsion de Franck Rouzeau, organisateur de la course Paris-Gien-Bourges depuis 2004, Marivole s’est engagé dans la constitution d’un livre mémoire retraçant les 100 ans de l’épreuve. Pendant de nombreux mois Christian Benz, grand connaisseur du Berry, et chroniqueur au Petit Berrichon a sillonné les routes, accompagné de Franck Rouzeau. Ils ont mené l’enquête pour une chasse au souvenir peu aisée. En effet, les époques passées n’étaient pas forcément axées sur l’archivage et beaucoup de documents se sont éparpillés au gré du vent. Dans ce bel ouvrage, le lecteur suivra pas à pas les balbutiements des débuts, saluera le peloton dans les côtes du Sancerrois, connaîtra l’émotion des vainqueurs, des battus, retrouvera les conditions d’un coureur professionnel, indépendant, amateur, découvrira le développement des techniques, l’évolution de la caravane publicitaire, depuis les rustiques fourgons Renault des années 50 jusqu’aux luxueuses Mercedes actuelles. Non seulement destiné aux férus de petite reine – ou de sport en général – ce livre s’adresse également à tous ceux, très nombreux, se sentant concernés par leur patrie berrichonne car avec ses 100 automnes, Paris-Gien-Bourges fait bien partie du patrimoine berrichon. La préface est de Cyrille Guimard ; vainqueur de la course en 1972 dans des conditions rocambolesques, un lien étroit unit ce grand coureur et l’évènement, nous vous laisserons découvrir lequel.
En librairie le jour de la course, le 10 octobre
Editions MARIVOLE, 33 euros