Selles-sur-Cher : Les élus posent le premier pavé du Cœur de France à vélo


Pendant la période du Tour de France, en juillet, une étape décisive a été franchie pour la Véloroute Cœur de France à vélo. Les travaux de la V46, ont été inaugurés à Selles-sur-Cher pendant l’été.
Le chantier s’achèvera dans deux ans pour offrir aux futurs usagers 75 km de piste cyclable, de Chissay-en-Touraine à Châtres-sur-Cher, à travers deux communautés de communes : le Val de Cher Controis et le Romorantinais-Monestois. Hors de ces deux territoires, la V46 suivra le Cher et le canal de Berry, soit plus de 300 km en région Centre-Val de Loire et une vingtaine dans le département de l’Allier. Les usagers profiteront de paysages variés entre anciens chemins de halage le long du Cher, routes de campagne et berges du Canal de Berry. Un enrobé hydro-décapé résistera aux inondations. Les couleurs utilisées en fonction des zones traversées ont été étudiées par un architecte des bâtiments de France. Il est aussi prévu l’aménagement de trois passerelles et de 14 aires de repos. En plus d’un réseau d’une dizaine de boucles touristiques, la V46 sera reliée à La Loire à vélo avec la liaison Chaumont-sur-Loire et Chenonceau, ainsi qu’aux circuits réalisés ou en cours de réalisation, Châteaux à vélo, Sologne à vélo ou encore Indre à vélo. Stella Cocheton, maire de Selles-sur-Cher, accueillait, en juillet sur sa commune, le long du canal, près du collège, pour dévoiler la plaque inaugurale encastrée dans la première pierre qui était un rocher, François Bonneau, président du Conseil Régional ; Philippe Gouet, président du Conseil Départemental ; Jeanny Lorgeoux, président de la Communauté de Communes du Romorantinais et du Monestois ; Jean-Luc Brault, président de la Communauté de Communes Val de Cher Controis et Mireille Higinnen-Bier, sous-préfète de l’arrondissement de Romorantin. Les discours de chacun ont mis en avant les opportunités touristiques, économiques et environnementales, constatant un déclin progressif du tourisme passif à la mer où à la montagne au profit d’une expérience globale alliant châteaux, zoo, parcs de loisirs, concerts, expositions ou encore découverte de produits locaux. Les différents prestataires en place relatif au domaine du séjour itinérant, en qualité d’hébergeurs, de restaurateurs, de propriétaires de sites touristiques, devraient ainsi profiter d’un important flux d’usagers, à l’instar de la Loire à Vélo (cf. page 6) qui, en 2022, a vu passer 1,8 million d’utilisateurs. De nouvelles activités en lien avec les mobilités douces devraient également émerger. Il a été dit que les administrés des villes traversées pourront alors préférer le vélo à leur voiture pour leurs trajets domicile-travail-commerces de proximité, d’autant plus que la contrainte du pédalier se voit de nos jours libérée par la fée électrique.
Fabien Tellier

Coûts
Le financement de l’aménagement, qui s’élève à 14 457 331 € hors taxes, est partagé comme suit : Communautés de communes Val de Cher Controis et Romorantinais et Monestois, 4 707 331 € ; fonds européens FEADER & FEDER, 4 000 000 € ; Conseil Régional, 2 550 000 € ; Conseil Départemental, 1 830 000 € ; CRST (Contrat régional de solidarité territoriale) 1ère et 2ème phases, 1 370 000 €, via le Syndicat Mixte du Pays de la vallée du Cher et du Romorantinais présidé par Christophe Thorin et dirigé par Julien Beaudon.