Chaumont-sur-Tharonne : 30 bougies pour les Hauts de Bruyères


Le 11 mai a été célébré le trentième anniversaire du Center Parcs des Hauts de Bruyères qui a été le second village vacances implanté en France et ouvert en 1993.
Patrice Martin-Lalande, député maire de Lamotte-Beuvron à l’époque de l’ouverture des Hauts de Bruyères, est revenu sur la genèse du projet. « Center Parcs n’avait qu’un domaine en Normandie, évoque-t-il. Un repérage des terrains situés à Chaumont-sur-Tharonne a été fait. Ceux-ci convenaient aux attentes des responsables de Center Parcs qui les ont aussitôt acquis. Il a fallu user de persuasion afin de convaincre aussi bien les chasseurs que les écolos que cette implantation était une chance pour la Sologne. Le projet a été un exemple d’insertion dans un territoire, grâce à un partenariat avec le Syndicat de la Sologne. Le chantier a été confié à des entreprises régionales et locales . L’accent a été mis sur la protection de l’environnement avec une étude d’impact poussée sur la protection de la faune et de la flore. Le recrutement a été conçu afin d’y associer un maximum de locaux pour bénéficier de salariés enracinés sur le territoire. Un an avant l’ouverture des Hauts de Bruyères des actions ont été menées avec l’ANPE (désormais Pôle emploi) afin d’identifier les demandes d’emploi et proposer des formations. Concernant l’approvisionnement, les ressources locales ont été privilégiées Il y a entre la Sologne et Center Parcs un véritable projet commun et une harmonie. Ce village vacances est un atout pour la Sologne, étant actuellement le plus important pourvoyeur d’emplois du bassin de Romorantin avec 500 emplois. L’implantation du Parc équestre fédéral l’année suivante en 1994 a été facilitée par les capacités d’accueil exceptionnelles proposées par le domaine des Hauts de Bruyères. Je n’ai qu’un seul regret, celui que les épreuves équestres des JO de Paris 2024 n’y aient pas lieu car nous détenons avec le Parc équestre fédéral des installations sportives les plus au point de France ainsi que d’un village olympique déjà prêt avec Center Parcs, ce qui aurait permis de bénéficier d’installations pérennes. »
Pour Salim Akhouch, directeur général Center Parcs France et Village Nature Paris, « Notre concept est né il y a 55 ans aux Pays-Bas avec pour objectif de se sentir connecté avec les autres et la nature. La tendance aujourd’hui est de proposer de nouvelles expériences entre amis ou en famille. Chaque Center Parcs est situé dans un domaine naturel. Les Hauts de Bruyères se caractérisent par leur authenticité depuis 30 ans. Nous y avons des fidèles vacanciers qui y ont effectué plus de 70 séjours. Nous sommes sur un territoire, la Sologne, très dynamique au point de vue touristique, avec les châteaux de la Loire, le zoo de Beauval, sans oublier le Parc équestre fédéral et ses manifestations équestres du mois de juillet. »
Mireille Higinnen-Bier, sous-préfète de Romorantin, se souvient : « Lorsque j’avais 15 ans, j’ai passé des vacances dans un Center Parcs en Normandie, dont je garde un excellent souvenir. Les Hauts de Bruyères ont atteint l’âge de raison. Les vacanciers ont aujourd’hui de nouvelles attentes et c’est important de faire évoluer ces lieux. Les vacances les plus réussies consistent à aller de soi à soi en allant vers les autres. Ce site est tout à fait adapté pour répondre à cet objectif. »
Pour ses 30 ans, le domaine Center Parcs Les Hauts de Bruyères se transforme donc et se réinvente en entreprenant depuis 2020 la rénovation de ses cottages dans un style country chic. Il propose actuellement 756 hébergements de 4 à 12 personnes sur 120 hectares, et compte environ 900 000 nuitées par an. Il emploie 500 collaborateurs et a accueilli, depuis son ouverture en 1993, plus de 7,5 millions de clients. Fondé en effet en 1967 aux Pays-Bas, le concept Center Parcs reste unique en Europe. Il compte à ce jour 29 domaines : 7 en France, 7 en Belgique, 9 aux Pays-Bas et 6 en Allemagne.

F. M.