Saint-Aignan-sur-Cher : Le zoo de Beauval s’envole …


Le parc animalier augmente son parcours de visite ce printemps avec la sortie de terre d’une grande volière sud-américaine. La plus vaste d’Europe sur deux hectares.
L’entrée du parc historique a perdu ses flamants roses, une vue colorée bien connue des habitués du zoo de Beauval. Enfin, perdu, pas tout à fait, pas littéralement : ces oiseaux, comme d’autres, ont été déplacés dans une nouvelle partie du site, une volière gigantesque imaginée par le directeur bâtisseur de Beauval, Rodolphe Delord. Un hommage et un clin d’oeil à sa mère, Françoise Delord, qui s’est éteinte en décembre 2021, et qui a fondé ce zoo en 1980 dans la vallée du Cher en débutant l’aventure avec des volatiles. Dans cette volière aux filets avec mailles d’acier tendus à 36 mètres de hauteur et aux ponts cordes dit de singes (qui amuseront les petits et grands, qui donneront des sueurs froides à celles et ceux qui ont le vertige et peur du vide), le public, depuis le 15 avril, peut retrouver ces fameux flamants, mais aussi des ibis, des singes… Certaines espèces sont encore en cours de déménagement et ne sont pas toutes visibles, mais au total, plus de 500 oiseaux et 5 genres de mammifères vont progressivement y prendre leurs pénates. « Quel nouveau chantier à venir ? », s’interrogeaient des visiteurs sur place le 15 avril, habitués aux projets pharaoniques de la famille Delord. Une ouverture, justement, en poussant une autre, la secrétaire d’État, Bérangère Couillard, auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires chargée de l’écologie, et Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), sont venus couper le ruban d’une autre création in situ, à savoir un centre de soins le 28 avril. Ce Centre Beauval Nature-Françoise Delord, qui compte sept salariés, a pris en charge une vingtaine d’animaux des campagnes depuis début avril; il a en effet pour vocation d’accueillir les animaux en détresse de la faune locale qui lui seront confiés par les particuliers et les cliniques vétérinaires par exemple.
É. Rencien