Loir-et-Cher : Les taxis ne veulent pas se faire rouler dans la farine…


La majorité des quelque 200 chauffeurs de taxi du département de Loir-et-Cher, membres de l’Union Nationale des Taxis (UNT), réunis en assemblée générale, sous la présidence de Pierre Bouffart, par ailleurs vice-président de la Chambre de Métiers, ne veulent plus être menés en bateau, après avoir subi quelques tempêtes de fort coefficient.
L’UNT se montre fébrile à la veille de ce qui va arriver avec l’an 2023 qui s’annonce tout aussi maussade que ses prédécesseurs. Ainsi, après l’arrivée des VTC Uber, le confinement, la pénurie de carburants dont la priorité ne leur était pas accordée, puis la hausse des prix de ce même carburant, il y a de quoi inquiéter les plus optimistes. Surtout comme le rappelait Pierre Bouffart d’entrée, «il est prouvé qu’un taxi sur la route équivaut à trois ou quatre voitures de particuliers en moins et, en Loir-et-Cher, les taxis assurent environ 60% des transports médicaux, tout en facilitant d’autres transferts dans ce territoire à forte vocation rurale, assez mal desservi en transports, hors les grands axes». Il est souhaité, rapidement, que les taxis puissent être intégrés dans la liste des véhicules prioritaires en cas de nouvelles restrictions, car ils sont des rouages essentiels dans l’activité économique et dans les urgences vitales de nombreux patients qui les empruntent. Une personne dialysée ne peut attendre…La profession se penche, aussi, sur l’utilisation possible prochaine des véhicules électriques dans le cadre de l’aménagement-renouvellement des flottes, mais il n’y a pas assez de bornes de recharges encore installées dans notre pays, et les échéances pour l’utilisation de véhicules propres approchent, sans solutions accompagnatrices car il conviendrait que soit appliquée l’exonération prévue lorsque le véhicule est adapté au transport des personnes handicapées, avec un traitement égalitaire avec les autres exonérations déjà accordées. Dans l’accueil dédié aux participants de cette assemblée générale cette fin d’année au CFA interprofessionnel de Blois, Franck Chabault, directeur, rappela que 1 195 apprenants s’y formaient depuis la dernière rentrée scolaire et qu’il n’était pas impossible qu’une section «chauffeur de taxi» y soit créée, tant l’exercice du métier va être contraignant en diverses obligations légales pour pouvoir le pratiquer et s’installer…
Jules Zérizer