Les 3 et 4 septembre, le château de Selles-sur-Cher accueillait la deuxième édition du Tendrestival, festival étudiant mêlant musiques modernes, valeurs éco-responsables et producteurs régionaux.
L’association du même nom, présidée par Alexandre Martineau, ingénieur en énergie à Paris, n’a pas hésité à revenir sur place. Et elle reviendra. Alicia Lebreton, chargée de communication du collectif, professionnelle dans le e-commerce à Annecy, le confirme : « Nous avons pris nos marques au château. Nous connaissons les lieux et les partenaires qui sont, bien sûr le château, la commune, la Communauté de communes, le Conseil départemental, le Conseil Régional, la Sacem, le Super U de Selles-sur-Cher et le Carrefour de Romorantin-Lanthenay. Bien d’autres aides nous ont été apportées, telle celle de la commune de Pruniers-en-Sologne pour les grilles de sécurité qui parsèment tout le site, mais il serait impossible de toutes les citer. » Cette deuxième édition réunissait 85 bénévoles et plus de 1000 festivaliers-campeurs, venus en train ou en covoiturage, dans une ambiance de cour de récréation pour étudiants ou ex étudiants (qui ont pu, par exemple, à proximité du Tendrevillage, s’allonger sous l’arbre tri centenaire du parc), trentenaires, quadra ou encore quinqua (qui ont pu, par exemple, apprécier du Pink Floyd époque 1970 remixé à la sauce 2022). Ce melting de génération s’est déroulé dans une excellente ambiance. 25 artistes, sans compter les collectifs, jouaient leur musique dans les parties nommées « Scène-sur-Cher » et « Scène médiévale ». Un « Tendrevillage » était occupé par plusieurs exposants : Greenpeace, L214 (défense des animaux), la SMIEEOM Val de Cher (sensibilisation au tri des déchets), l’Office de Tourisme Sud Val de Loire (connaissance du territoire à destination des festivaliers)… Des animations, dont un jeu sur le climat, étaient mises en place avec, pour se détendre, des canapés et fauteuils venus de différents circuits de récupération ou de location. À l’entrée du château se tenaient des food trucks avec une charte précise : pas de viande rouge (la production industrielle de celle-ci étant celle qui aurait le plus d’impact sur la planète), uniquement des produits de saison locaux et au moins une offre de plat végétarien par exposant. Parmi les bières en vente : la Tendrestiv’ale, brassée localement ! Derrière un bar à vins, un atelier découverte alliant vins du château et fromages animé par le propriétaire lui-même, Nicolas Mazzesi, et par la fromagerie Pierre Jacquin&Fils de La Vernelle. À l’année prochaine !
Fabien Tellier
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Des dinos aussi, jusqu’en novembre
Le Tendrestival est passé mais il se passe toujours quelque chose au château de Selles : petits et grands enfants peuvent observer en ce moment, – jusqu’au 11 novembre, 7 jours sur 7, de 10h à 18h en continu-, 44 dinosaures, en taille réelle. La plupart mécanisés et rugissants, se montrent au cour d’un circuit chronologique couvrant les périodes du Trias, du Jurassique et du Crétacé. En 2019, l’idée d’une exposition de dinosaures autour du château avait germé dans l’esprit de Nicolas Mazzesi, le propriétaire. Puis il y eut la pandémie, le confinement, le grippage des transports internationaux dus à la Covid, la guerre en Ukraine. Le parc Dashanpu, nom d’une ville chinoise où de nombreux dinosaures ont été retrouvés, devait ouvrir le 1er août 2022 mais ils étaient encore en transit dans leurs containers. Une fois arrivés et montés dans la cour du château en attendant d’être installés plus loin, la préfecture a relevé un problème de conformité avec le plan local d’urbanisme. Une autorisation préfectorale a tout de même été accordée à partir du 20 août pour 15 jours, mais derrière le château, puis pour 3 mois et finalement, jusqu’au 11 novembre donc ! Denis Chuit, responsable de la communication du monument, remarque : « Quand nous avons appris que l’exposition était autorisée jusqu’en novembre, nous avons poussé un grand ouf de soulagement. Maintenant, Nicolas Mazzesi et notre équipe apprécient le succès populaire : 8000 personnes par semaine en moyenne ! Sans ce parc, la majorité des visiteurs n’auraient jamais visité le château. » Tout est bien qui finit bien.
F.T.