Il y avait une excellente ambiance aux retrouvailles, après deux ans de pandémie, des membres de la grande famille des Vieilles Maisons Françaises (VMF) et de la Fondation du Patrimoine, réunis salle Kléber-Loustau au Conseil départemental de Loir-et-Cher, le 11 mars.
Après une séance studieuse de travail et d’échanges, une bonne cinquantaine de labels a été attribuée pour le même nombre de chantiers menés à bien à travers le Loir-et-Cher, sous le contrôle de tous les responsables de cette structure qui permet de sauver chaque année des trésors architecturaux, historiques, environnementaux, sous le label Fondation du Patrimoine, et qui auraient disparu de la carte de France, sans cet appui tant financier que moral, l’un n’allant pas sans l’autre. Et il reste tant de chantiers que la tâche semble immense, dans le volume et dans le temps. Les réussites des uns entraînent le désir des autres de les suivre dans cette folle aventure ou aventure de fous, et, petit à petit, bon nombre de communes, rurales, surtout, retrouvent quelques atouts et atours… Les vues du type «Avant, Après» constituent, par ailleurs, une mine d’or pour les candidats à la restauration qui n’osent pas toujours se lancer seuls dans l’aventure et qui ont besoin de bases concrètes pour y aller. Plusieurs allocutions ont mis en relief les différentes actions ainsi que les chantiers menés, en cours et à venir, pour redonner éclats et splendeurs à quelques pépites oubliées ou en cours d’abandons. Philippe Gouet, président du Conseil départemental, collectivité locale qui aide, notamment, les VMF et les encourage, a remercié les membres actifs de leur dynamisme et souhaité que d’autres les suivent dans leurs croisades, avec courage et foi.
Multiples chantiers
En guise de final, les deux prix VMF pour le Loir-et-Cher pour une restauration d’un décor intérieur dans une demeure de caractère, ont été officiellement remis aux deux lauréats. Le premier prix d’une valeur de 4 000 euros a accompagné la restauration des boiseries de la salle à manger du château de Meusnes, demeure du XVème siècle, qui vit sa tour reconstruite en 1633, avec un bel escalier à vis. Après des travaux de toiture, de remise aux normes de l’électricité et de la plomberie, Claire et Michel De Verneuil, les propriétaires, ont restauré la salle à manger de 35 mètres carrés en un chantier de plus d’un an avec des artisans locaux… Le deuxième prix, une dotation de 2 000 euros, est allé à Patricia et Hervé De Montlivault, pour la restauration de l’ancien auditoire de justice du château de Montlivault, édifié entre 1610 et 1620, sur les ruines d’un ancien manoir et dans un cadre de 4 hectares. Si le vivier et ses maisons-lavoir, ainsi que la chapelle, ont déjà été réhabilités, l’auditoire de justice est en cours de rénovation finale, en respectant la fabrication de certains éléments à l’ancienne et le respect des normes propres à ce genre de bâtiment inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historique, et ce, depuis 1987. Mais, comme ailleurs, il reste encore de nombreuses tâches à accomplir, à Meusnes, comme à Montlivault, et, afin d’éviter toute erreur dramatique ou toute déconvenue, il est conseillé de prendre contact avec la déléguée départementale des VMF de Loir-et-Cher, Véronique De Valois, au 10T rue des Vignes, 41100 Vendôme (vmf.loiretcher@gmail.com ou 06 87 24 21 44 ou vmfpatrimoine.org/delegation/delegation-du-loir-et-cher).
Jules Zérizer
