La Fédération Française du Bâtiment droit debout face à la crise


Dans cette morosité ambiante qui règne sur notre pays depuis deux ans maintenant, il est réconfortant de constater qu’un secteur, au moins, se porte assez bien, en l’occurrence celui du bâtiment. Et quand le bâtiment va…

Le point-presse de rentrée, animé par Fabrice Foucher, le nouveau président départemental de la fédération française du bâtiment (FFB41), successeur de Frédéric Théret et codirigeant de la Société de Revêtement de Sols (SRS), en présence d’Albert Rillet, l’un des vice-présidents, a mis en relief les défis qui attendent les quelque 484 entreprises (3 410 salariés) œuvrant en Loir-et-Cher, et ce, notamment, dans le domaine de la transition environnementale, écologique et énergétique, sur les bases d’application de la norme RE2020 pour la gestion des déchets et les responsabilités élargies des producteurs (REP).

Rebondissant sur les reproches envers certains métiers aux horaires réputés «durs », le président en profite pour lancer un appel aux candidatures car le bâtiment a besoin de bras face aux défis et carnets de commandes, déjà bien garnis, qui vont arriver encore plus.

« On travaille en plein air, certes, mais jamais le soir, ni les samedis et dimanches, sur 5 jours/semaine, et chaque chantier est nouveau dans son aboutissement créatif, et, donc, il n’y a pas un côté répétitif et lassant. De plus, il y a la possibilité de gravir les échelons sociaux et se former, tout le temps, avec des créneaux de réussites qui n’ont pas à rougir de celles de certains cols dits blancs. Et, comme les autres branches, nos entreprises vivent à l’heure du numérique et en en appliquent toutes les ressources, sur le terrain».
Rappelant que les prochaines mesures applicables, à partir de la loi de finances 2022, sur l’exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties dans le logement social et intermédiaire, tout comme la prolongation, jusqu’en fin 2023, du prêt à taux zéro, en faveur de la primo-accession, et, enfin, celle de l’éco-PTZ, jusqu’à fin 2023 aussi, pour financer les travaux de rénovation énergétique allaient favoriser, avec d’autres mesures positives, la relance, Fabrice Foucher tempère cet optimisme. Car, hélas, la hausse de certains matériaux (15% en moyenne) et la pénurie d’autres, alliées aux difficultés de recrutement, plombent un peu les trésoreries des entreprises et les espoirs positifs de leurs dirigeants.

Les professionnels souhaitent que, qui que ce soit, le futur président ( ou la future présidente !) de la République fasse du Logement une grande cause nationale, en assumant la transition énergétique et en valorisant l’innovation, tout en simplifiant, au maximum, la vie des entrepreneurs et en leur faisant confiance, pour partager, ensemble la passion de construire, en France, car cette activité est difficilement délocalisable, ne l’oublions pas.

Qu’on se le dise en haut lieu, même si les périodes d’élections, plus que les intempéries, peuvent gâcher des plans immobiliers en cours. L’année qui va se dérouler, à l’image du temps et de l’ambiance, sera terne, mais, une fois de plus, les professionnels du bâtiment affronteront la tempête, vent debout, bien accrochés à leurs échafaudages, eux-mêmes bien arrimés au sol!

Jules Zérizer