Christophe Hay, des étoiles plein les yeux…


En lisant le titre de l’invitation de France 3 Centre-Val de Loire pour l’avant-première du film «Des étoiles plein les yeux» au cinéma Lobis de Blois, nous pensions suivre les aventures de Thomas Pesquet qui gravite bien au-dessus de nos têtes. Que nenni!
Il s’agissait, en fait, d’un documentaire de Alain Morizot-Thibault consacré et dédié au chef de cuisine Christophe Hay, de Montlivault, et portant plus sur les étoiles qui scintillent dans les yeux de ses clients et de celles et ceux à qui il a apporté son savoir-faire altruiste, pendant la pandémie et les confinements, dans les ÉHPAD, les salles de repos des infirmiers ou les cantines des collégiens… Plus les étoiles dans les yeux de celles et ceux qui le suivent dans sa folle aventure à Montlivault et Ardon, depuis le début, à divers postes (près de 50 collaborateurs!), avant la grande péripétie de Blois avec le lancement du joyau exceptionnel Fleur de Loire, en juin prochain, pour son 45ème anniversaire, en annonçant un doublement programmé en effectifs. Chef de cuisine et d’entreprise aussi! Tour à tour cuisinier, pêcheur de Loire, jardinier, éleveur de bœufs japonais en Anjou, ami de ses fournisseurs unis dans la défense des produits locaux, avant tout, on suit le natif du Vendômois, élevé à Saint-Jean-Froidmentel et Cloyes-sur-le-Loir, dans plusieurs de ses journées de labeur qui ne lui laissent que peu d’heures de sommeil et de temps consacré à sa famille, ce qu’il regrette surtout…

Diffusion en replay après le 1er novembre
De magnifiques vues de La Loire sandwichent le rythme de vie du futur «Bocuse» ligérien, avec des témoignages de la famille Marcon, père et fils, restaurateurs de Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-Loire), engagés dans la même démarche que Christophe, et du père spirituel de Christophe, le chef Éric Reithler, qui le cueillît à la sortie du lycée hôtelier (« le plus beau jour de ma vie quand j’ai reçu mon acceptation pour entrer dans cet établissement. J’étais assez mauvais élève et un peu déconnecté des réalités. Je me souviens encore, du tremblement qui m’a saisi en tenant la lettre», narre le chef Hay) en le formant, souvent avec des pleurs au bout des services, avant de le présenter au grand M. Paul (Bocuse) qui cherchait un responsable de son restaurant à Orlando… Les téléspectateurs, qui ont pu suivre la projection régionale du documentaire sur France 3, le 1er novembre, en auront appris encore plus sur ce grand cuisinier de demain. Ceux qui ont raté le rendez-vous (22h45 la veille de la reprise du travail après un jour férié!) auront la possibilité de voir ce film en allant en puiser la copie dans les archives en podcast ou replay…Ils comprendront que la haute cuisine est aussi un art que peu peuvent tutoyer pour donner des étoiles dans les yeux de ceux qui regardent et goûtent un mets. L’un n’allant jamais sans l’autre.

Jules Zérizer