Un scrutin consulaire se tiendra du 27 octobre au 9 novembre pour désigner les membres de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) territoriale de Loir-et-Cher. Et également son président… ou sa présidente.
Après deux mandats,Yvan Saumet, l’actuel président de la CCI 41, n’a pas souhaité rempiler et à nouveau candidater. Le changement est donc dans l’air. Alors qui plus est, pourquoi pas une femme dans ce fauteuil ? “Je n’y avais pas forcément pensé. Yvan Saumet m’a sollicitée. Je trouve que c’est un beau challenge, certes conséquent, mais ça me passionne. Un peu comme lorsque l’on dirige une entreprise. Le réseau des Chambres a tant évolué depuis 2012, notamment du côté de la gestion de ses ressources, les budgets ne cessent de baisser du fait des dotations de l’État en berne. La CCI toutefois, c’est un travail de proximité qui perdure, en particulier au service du développement économique sur un territoire qui est parfois divers et varié ; c’est le cas du Loir-et-Cher. Ce sont aussi des expertises très pointues, en local comme à l’international et l’export, ou encore sur des sujets d’importance tels la digitalisation, l’environnement, le tourisme, l’alimentation de demain…Ce sont encore des services qui permettent aux chefs d’entreprise dans le commerce et l’industrie de trouver la bonne information rapidement. Rien n’est pas forcément simple mais cela ne m’effraie pas car encore une fois, c’est si passionnant ! » confie la candidate Marie-Noëlle Amiot, 54 ans, par ailleurs directrice générale de l’entreprise Thiolat à Blois spécialisée dans les solutions d’emballages alimentaires utilisées sur les points de vente. “Oui, je suis une femme mais indépendamment de ce fait, je possède les compétences. J’ai déjà réalisé un mandat qui va se terminer, au bureau de la CCI 41. Je suis en effet DG de Thiolat depuis 20 ans, après 13 ans passés chez KPMG (leader de l’audit, du conseil et de l’expertise comptable). À chaque fois, mes pairs m’ont fait confiance. Je ne vais pas au golf ni à la chasse mais j’ai toujours été au contact des chefs d’entreprises, impliquée notamment dans le réseau Entreprendre 41 (Loire Vallée, un réseau d’associations de chefs d’entreprise mobilisés autour de l’accompagnement entrepreneurial). Par exemple, je connais bien les problèmes de formation et de recrutement pour les affronter moi-même : chez Thiolat qui compte 130 salariés, nous cherchons 35 personnes dont 30 en atelier; nous pensons à créer notre propre Thiolat Académie pour former les gens si le souci perdure. Du fait de mon parcours, pour résumer, je crois au partage d’expériences pour permettre à chacun de progresser plus fort !” Et cela tombe bien car cela crée écho au titre de la liste menée par l’intéressée, baptisée “Ensemble, réussir plus fort”. Derrière l’intitulé, quatre grands axes définissent le projet dont Marie-Noëlle Amiot précise l’élaboration. “Ma condition était la suivante : un travail d’équipe.” Sur le top quatre donc, ils et elles souhaitent “plus de travail ensemble pour notre développement; plus d’écoute pour un dynamisme renforcé; plus de soutien pour favoriser la formation et le recrutement; plus d’accompagnement dans les mutations technologiques et environnementales. »
Un homme, une femme, deux listes et un match démocratique
Une question tout de même : à l’heure d’une abstention grandissante et galopante lors d’élections “normales”, comment convaincre ce public entrepreneurial de voter pour ce renouvellement consulaire ? La dernière fois, en 2016, sur plus de 10 000 ressortissants, il n’y aurait eu que 2 500 votants, soit 20% à 25%. “Cette fois, il y a deux listes (la deuxième est dirigée par Paul Seignolle, président du Medef 41, Mouvement des entreprises de France; à lire dans nos colonnes dans l’édition du 21 octobre, ndrl). Pour ma part, je suis à la fois adhérente au Medef et à la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises). Je ne suis pas plus pour l’un que pour l’autre. Être à la CCI, c’est travailler avec tout le monde, de tous horizons. Il faut enfin voir le positif, deux listes oui, et même si cela peine Yvan Saumet, c’est aussi cela la démocratie. C’est l’opportunité de communiquer et d’expliquer qui nous sommes, ce que réalise une Chambre de commerce et d’industrie. Cela peut enfin peut-être davantage motiver les votes à se mobiliser !” Pour précision d’ailleurs, l’élection CCI a lieu selon un scrutin plurinominal majoritaire à un tour. Les membres des CCI sont élus par leurs pairs, chefs d’entreprise, pour une durée de 5 ans. Les électeurs ne votent pas pour une liste complète mais pour autant de candidats qu’il y a de sièges à pourvoir; en Loir-et-Cher, il faudra en désigner 32. Les candidats se présentent soit pour un mandat régional (CCI de région) qui leur donne droit à exercer également un mandat territorial ou local, soit pour un mandat territorial ou local. Ledit vote est effectué par voie électronique via une plate-forme nationale accessible en ligne. À Blois, l’assemblée générale d’installation de la nouvelle chambre dans la Maison des entreprises devrait se tenir le 29 novembre 2021.
É.R.
Sur Facebook : « Ensemble, Réussir +FORT». Courriel : contact@ensemble-reussir-plus-fort.fr
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Un automne électoral : la CMA aussi
Les artisans sont quant à eux appelés à voter du 1er au 14 octobre pour élire leurs représentants à la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) du Centre-Val de Loire. Tout artisan, ou conjoint collaborateur, d’au moins 18 ans inscrit ou mentionné au Répertoire des métiers au 14 avril 2021 est appelé à voter. Nouveauté cette année : en plus du traditionnel vote par correspondance, les artisans ont la possibilité également de voter en ligne sur artisansvotons.fr (à l’aide de l’identifiant de vote reçu par courrier).
