Le directeur territorial, qui avait remplacé Gilles Pucheral en 2017, cède à son tour les rênes après 39 ans de bons et loyaux services au sein de l’entreprise de service public.
Trente-neuf ans de bonheur. C’est en tout cas ce qu’affirme Jean-Luc Gasparini, actuel directeur territorial Enedis pour le Loir-et-Cher, quelques jours avant de quitter ses fonctions pour suivre le cycle normal de la vie professionnelle et aborder une retraite méritée. C’est Mickaël Do Nascinento (Cf.notre photo), responsable exploitation dans l’Allier né à Romorantin, qui lui fait suite, depuis le 16 août , et le précité se fera un plaisir de partager son savoir-faire avec son successeur. «Je ne cherche pas un deuxième travail ! Mais si bénévolement, je peux transmettre mes connaissances, je le ferai avec plaisir, » confirme Jean-Luc Gasparini, avant de relater son parcours. «Ce changement se fera dans la continuité. Un bac technique en poche, j’ai débuté à Villejuif, avant le Loir-et-Cher en 1986, chez EDF en tant qu’agent de maîtrise. En 39 ans, j’ai occupé 9 emplois différents. C’était extraordinaire, vraiment. Sans routine. Je me suis éclaté et je pars serein.» Un joli parcours qui l’aura conduit dans un fauteuil de directeur territorial. Il poursuit. «C’est le résultat de mon engagement, d’une volonté, d’opportunités saisies. Cela s’est fait naturellement. Si on m’avait dit au commencement que j’en serais là, je ne l’aurais pas cru! Jeune, le domaine de l’électricité me plaisait, c’est ce que je voulais faire; mon grand-père, ma grand-mère et mon père baignaient dedans, alors ceci peut expliquer cela. Tous mes postes précédents m’ont servi, encore aujourd’hui, à la direction territoriale de Loir-et-cher; c’est le charme des structures du secteur public.»
D’autres sujets d’occupation l’attendent
Mais être directeur territorial chez Enedis (filiale d’EDF, ex-ERDF), cela veut dire quoi exactement ? Avec l’arrivée des compteurs Linky pour ne citer que cette nouveauté, le métier s’est inévitablement transformé en 39 ans ? Jean-Luc Gasparini explique encore que ce poste nécessite anticipation et vigilance permanente, et comme l’intitulé laisse présager, connaissance de son territoire et proximité du terrain. «Il faut aimer le contact humain. J’étais en contact récurrent avec les élus. Chaque mairie possède d’ailleurs le numéro d’un interlocuteur privilégié si besoin pour une entreprise par exemple ; nous sommes 3 sur le département et j’en faisais partie. En moyenne, par jour, je traitais entre 10 et 30 appels. En moyenne, par mois, je parcourais entre 1 000 et 1 200 km car je ne restais pas que dans un bureau ! Des micro-coupures au zoo de Beauval, un feu d’artifice repoussé à Sassay… Sans compter les périodes d’astreintes toutes les 8 semaines. Mon dernier gros chantier fut notre déménagement rue Galilée à La Chaussée-Saint-Victor, alors que jusqu’ici, nous étions répartis sur trois sites à Blois. Un déménagement très pratique car tous les salariés sont réunis avec un nouveau et bel outil de travail. Oui, Enedis a changé, surtout depuis l’ouverture des marchés. Enedis, concessionnaire sous l’égide du propriétaire Sidelc 41 (Syndicat intercommunal de distribution d’énergie. Concrètement, EDF est un fournisseur d’électricité en France, en concurrence avec d’autres fournisseurs. Enedis (anciennement ERDF) est le gestionnaire du réseau électrique dans le cadre d’une délégation de service public, ndrl), s’adapte régulièrement, et c’est tant mieux. D’autant plus avec la transition énergétique que nous amorçons. Notre but demeure la garantie d’un réseau fiable et le service de dépannage reste Enedis, quelque soit votre choix de fournisseur.» Chargé de souvenirs, le directeur part avec le sourire, le sentiment du travail bien fait, et prend donc de grandes vacances.Tout en prévoyant de rester actif car il est aussi conseiller municipal à Fossé, impliqué auprès du syndicat de traitement et collecte des déchets Valéco pour Agglopolys, du groupement d’employeurs Geiq 41, du Cercle des entreprises de La Chaussée-Saint-Victor, etc. Un message pour la jeunesse pour boucler la boucle ? «La filière recrute, il ne faut pas hésiter, »conclut Jean-Luc Gasparini. «L’activité est pérenne, avec des emplois non délocalisables, et des possibilités d’évolution. » À n’en pas douter, son exemple en effet en inspirera d’autres !
É.R.