La France dénombre plus de 40 000 refuges de la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Propriétaires fonciers, particuliers, municipalités, entreprises… Soit 50 000 hectares de protection de la faune locale. Les premiers ont été créés en 1912, et le zoo de Beauval rejoint cette liste centenaire.
Il n’y a pas que les animaux venus d’ailleurs qui comptent et sont à préserver. En vallée du Cher, toutes les espèces, y compris locales, sont chouchoutées. La protection de la biodiversité commence là où chacun réside. Le 17 juin, c’était ainsi jour de fête pour la famille Delord. Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO France, s’était déplacé en personne pour la qualification de leur parc animalier en refuge estampillé LPO, avant de signer la convention associée. “Nous travaillons dans la même direction, à savoir la protection du vivant !” a-t-il confirmé. Cette labellisation s’est également déroulée en présence de Yves Verilhac, directeur général de la LPO France, de Christian Andres, président de la LPO Centre-Val de Loire, et Didier Nabon pour la LPO 41. Beauval figure désormais parmi les 200 refuges LPO que compte la région Centre-Val de-Loire; ce sera même le plus vaste puisqu’il s’étend sur 200 hectares ! En devenant refuge LPO, le zoo-parc s’engage à mener différentes actions en faveur de la faune locale. Oui, car in situ, il n’y a pas que des animaux exotiques, il y a une multitude d’espèces qui vivent sur le site de jour comme de nuit ! « On ne compte pas moins de 70 espèces d’oiseaux sauvages ayant élu domicile à Beauval », s’est réjoui Gabriel Michelin, chargé de mission Conservation pour Beauval Nature. Ainsi, oiseaux, insectes, amphibiens, petits mammifères, chauves-souris font l’objet de recensement et d’études approfondies pour réfléchir à renforcer leur protection et mettre en place des aménagements. Beauval va rapidement multiplier les actions : plantations d’essences locales pour séduire de nouvelles espèces, coupe des arbres et de l’herbe au bon moment et de la bonne façon, réflexion sur la position des lumières artificielles, installation de gîtes et de nichoirs aux 4 coins du parc, création de jachères… Le but ? Protéger les espèces, accroître les populations et sensibiliser le public à cette nature de proximité sur les différents sites de Beauval (parc, hôtels, alentours…).
Toujours des projets dans les ailes
Par ailleurs, la famille Delord s’est engagée à soutenir deux programmes de conservation d’Espèces menacées (les visons d’europe et les rapaces), initiés par la LPO. La journée du 17 juin aura aussi marqué l’inauguration de la nouvelle maison Beauval Nature tout juste rénovée. Située sur son emplacement historique, elle a pour objectif de renseigner les visiteurs sur les actions de conservation menées par l’association et les enjeux de la conservation, qu’elles soient locales ou menées à l’échelle mondiale. Cerise sur le gâteau de la cause animale, Rodolphe Delord, président du zoo, a également annoncé la création d’un centre de soins pour la faune locale à Saint-Aignan-sur-Cher !
