Cette opération découverte des entreprises du Cher se déroule tout au long de l’année et propose des visites insolites, et des entreprises de différents secteurs, volontaires pour ouvrir leurs portes.
L’objectif de ces « visites secrètes » certes dans un contexte difficile mais Tourisme et Territoires du Cher a maintenu ces visites qui permettent de découvrir des entreprises, établissements, qui expliquent leur savoir- faire, leur fonctionnement et les produits ou services qui font leur renommée. Du 15 juin au 15 septembre 2021, près de 40 entreprises vont ouvrir leurs portes avec cette année, 10 nouveautés. Parmi ces nouveautés, consultables sur le site berryprovince.com, Ludovic Azuard, directeur de AD2T et son équipe de communication, avait convié la presse à la découverte de l’entreprise familiale Daniel Mercier installée à Baugy près de la base aérienne d’Avord.
En novembre 2018, un excellent article de notre regrettée consoeur du Berry Républicain, Laurence Javal, présentait cette « maison de la gourmandise » et son patron, Daniel Mercier passionné par le beau, le bon et le gourmand haut de gamme. Passionné et passionnant, cet homme respire la joie d’offrir l’excellence ; pas une excellence pour élite mais une possibilité pour tous de s’offrir au moins quelques fois du bon. Après avoir présenté l’opération et remercié l’hôte d’accueillir la presse, Ludovic Azuard proposait au chef d’entreprise de nous présenter son établissement. Ce fut, il faut le reconnaître un enchantement, de la confection des produits à ce que représente pour Daniel Mercier, son engagement de chocolatier engagé.
Un label qui s’étend désormais au monde entier
Comment ce fils et petit-fils de chocolatier est arrivé aujourd’hui à ce degré d’excellence reçu en héritage, poursuivi, amélioré et valorisé et dont le fils Julien, perpétue cette quatrième génération de chocolatiers ?
« Ces visites doivent servir à mettre en exergue nos valeurs, celles qui sont les piliers de notre action en tant que chocolatier engagé. Cela fait cinq ans que je travaille sur ce label qui est devenu une vraie marque de professionnels responsables qui s’engagent dans le monde pour que les planteurs soient respectés. Ce label est pour moi un étendard, une reconnaissance qui s’exerce réellement sur le terrain et lorsque je me rends en Afrique, au Mexique, en Colombie, je mets tout en œuvre pour avoir de la qualité dans le cacao mais en payant le produit à sa juste valeur. Quelle différence peut-on apporter entre l’industrie lourde et l’artisanat ? Ce label est un circuit court créé vers le planteur et pour le planteur. Nous nous appuyons sur cinq piliers : la coopération paysanne ; pas de déforestation ; pas de travail d’enfants esclaves ; femmes au conseil d’administration des coopératives. Un travail conséquent qui donne un cacao d’excellence ; en contrepartie, nous payons le cacao plus cher que le prix du marché tout cela en union avec les planteurs ».
Pour insolite, c’était de l’insolite car bien loin de penser qu’en visitant une chocolaterie , on puisse avec un chef d’entreprise d’une telle philosophie se propulser vers une action et réflexion sociale et humaniste, sortant nettement des préoccupations économiques des grands groupes, et notamment dans le domaine du chocolat où il y aurait tant à dire sur l’exploitation des hommes et des terres au nom de la rentabilité à outrance. D’autres alternatives existent ; Daniel Mercier en est l’exemple et en plus ça marche, alors l’espoir est encore permis !
J. F.
