Nouan-le-Fuzelier : Les passages à niveau en question


Situé le long de la ligne Paris-Toulouse, Nouan-le-Fuzelier est traversé par deux passages à niveau, dont le numéro 112, situé à côté de la gare qui a été le lieu d’un tragique accident. Le 3 septembre 2018, un adolescent de 16 ans a été percuté par un train alors qu’il traversait la voie passant sous les barrières du passage à niveau. Sa sécurisation a donc dû être révisée.
Ces passages à niveau sont aussi touchés par la politique de suppression portée par la SNCF. « La mairie a été sollicitée par la sous-préfecture sur la question des deux passages à niveau qui traversent la commune, indiquent Patrick Lunet, maire de la commune et Yolaine de Beauchesne, adjointe. Nous étions restés sur l’hypothèse des effacements prévue il y a 30 ans. Nous sommes aussi confrontés à une logique de sécurité. Le 8 octobre dernier, une réunion s’est tenue avec le Département, la SNCF et les Réseaux ferrés de France. Des études devaient être lancées mais en l’état actuel des choses, nous n’avons pas d’informations supplémentaires sur le devenir de ces enquêtes. En qualité de maire de la commune, j’ai adressé à madame la sous-préfète de Romorantin un courrier dans lequel j’indiquais que la suppression des passages à niveau aboutirait à couper le village en trois parties qu’on ne pourrait rejoindre qu’en faisant un détour de plus de 10 kilomètres, courrier pour lequel je n’ai pas encore reçu de réponse. La SNCF a pour solution de principe de supprimer les passages à niveau sans solution de remplacement. Le PN numéro 112 sur lequel passent 2000 véhicules par jour pose un véritable problème car il est inscrit sur une liste de sécurisation depuis longtemps. Suite à l’accident de septembre 2018, des travaux ont été faits, donnent satisfaction, même si le dispositif n’interdit pas physiquement le passage de piétons si un train est à proximité. Il n’y pas grand-chose à faire d’autre pour empêcher le passage des piétons à la descente du train car la réglementation interne de la SNCF ne permet pas d’empêcher leur passage. La véritable solution serait de prévoir un passage sous la voie ferrée mais cette solution est complexe en raison des poids lourds aux alentours et la SNCF ne veut pas faire d’investissements. Concernant le PN numéro 111, situé route de Chaumont, avec 900 voitures par jour, un changement du passage à niveau était envisagé avec un aménagement de la voirie. Pour conclure, nous attendons d’être informés sur le résultat des études menées car la mairie n’a aucun moyen d’agir directement sur cette question, Néanmoins nous restons actifs dans la mesure de nos capacités qui restent malheureusement limitées. » Affaire à suivre.

F. M.