Deux journées, deux budgets, deux conseils. Communautaire puis municipal. Avec masques, sans visio, mais avec un « live » sur les réseaux sociaux, et ça, ce fut l’information détonante de ces assemblées des 13 et 14 avril, en présentiel donc, à la Pyramide.
«Couvrez cette caméra que je ne saurais voir… » Dépourvus pour une fois de tirades à La Molière, les conseils solognots des 13 et 14 avril ont causé pendant quatre heures au total budgets, déclamé litanies chiffrées, tout en pénétrant dans la modernité ! Alors que le groupe« un Avenir pour Romo » (PS, Didier Guénin et Yannick Cordonnier) a réitéré son absence, notamment parce que d’après lui, «M. le maire et président réunit une nouvelle fois un conseil municipal et un conseil de CCRM en présentiel alors même qu’il rappelle sur le site de la mairie que le travail en distanciel est obligatoire. Nous avons été élus non pas pour servir de punching ball à un maire qui n’écoute plus que lui-même, mais pour écouter et dialoguer avec les Romorantinais, » l’autre groupe d’opposition « Ensemble pour Romo » (DVD; Louis Redon-Colombier, Dominique Giraudet et Claude Naudion) est lui revenu sur ses chaises, dans la salle, en apportant un incroyable objet pour Romorantin, un moyen de captation et de diffusion en direct et en ligne des dits conseils pour la première fois de l’histoire de la capitale de la Sologne ! Et de surcroît, sur Facebook, une vraie révolution. Et justement, pas de “putch” ni même de “punching ball”, une première quasi aussi, puisque tout ce petit monde étant filmé et Jeanny Lorgeoux sachant en sus à l’écran maîtriser son tempérament impétueux, ces sessions se seront déroulées, fait rare depuis que nous suivons ces aventures, calmement, sans ébouriffées théâtrales. Pas une mouche ne volait. Bien que l’édile Lorgeoux, aura évidemment argumenté face aux critiques d’”Ensemble pour Romo” émises en particulier sur le budget (une argumentation en ces termes : “Vous critiquez l’absence de projets ? Les bras m’en tombent! Je regrette votre formule qui est une posture purement politicienne,” etc.)”, il aura constaté et confirmé le ressenti in situ. “Les colonnes sont muettes ? Les colonnes sont muettes ? Vous souhaitant bonne soirée et vous remerciant de ce calme.” Un progrès, au sens propre comme figuré…
Émilie Rencien
