La musique adoucit les moeurs, en tout cas contrebalance une actualité depuis une année chargée en morosités. L’album “après la tempête” de Julien alias MIRQ tombe à point nommé en apportant une tonalité différente qui insuffle une bouffée de poésie musicale vitale.
Quatre lettres et un patronyme. MIRQ n’est pas un acronyme, mais bien le nom de famille de Julien, le beau gosse derrière le micro du groupe loir-et-chérien Arcadya qui fait depuis dix ans rêver les jeunes filles en fleur. Après confinement, reconfinement, couvre-feu et autres joyeusetés que nous éprouvons tous et toutes depuis un an induites par la survenue du coronavirus, le chanteur a pu peaufiner son projet parallèle, à savoir un premier album solo, soutenu dans ce bateau par deux musiciens amis, Ronan et Grégory. Un EP (une galette de quelques titres, 7 prévus ici initialement) devait sortir dans un premier temps en janvier 2020, puis le virus Covid-19 entravant, l’artiste a pu prendre le temps de tabler sur un opus plus développé et étoffé pour l’après. C’est par conséquent carrément un disque entier, enregistré au studio Pôle Nord à Blois, qui est dans les bacs depuis le 19 février 2021. “Mon album « Après la tempête » est lancé à la mer pour venir caresser vos côtes. Après plus d’un an de travail et de remises en questions, ces 12 titres évoquent cette envie de lumière, de joies et d’espoir de pouvoir vous retrouver bientôt sur scène,” explique MIRQ sur ses réseaux sociaux, en nous répétant la formule par téléphone lors de l’interview presse fin février. “ De prime abord, “Après la tempête” n’était pas un titre prémonitoire ! (Rires) Cela évoque pour moi la liberté; je l’ai choisi en octobre 2019 bien avant ce qui allait suivre. C’est un album assez organique au titre qui relève du pur hasard et puis c’est vrai, le virus Covid est arrivé… “ Coïncidence de la vie, qui effectivement résonne différemment en ces temps covidés, alors que peut-être, autrement, chacun aurait simplement pensé à la mer en lisant ce titre. Le visuel de la pochette, en noir et blanc, où le chanteur, qui passe donc avec brio un cap musical (et en plus de maturité en fêtant ses 40 ans cette année), apparaît de dos, assis, les bras et mains tendus vers le ciel, fait en tout cas songer à un horizon dégagé vers lequel regarder positivement. Et ça fait un bien fou, l’accueil enjoué du public depuis le 19 février le confirmant. Tout comme le contenu de ce CD de MIRQ de 12 chansons autant mélodiques que poétiques, avec une veine pop-rock, aussi une pointe d’électro, des textes raffinés, du chanté, du parlé, de l’amour, de la vie, de la poésie. Sans oublier un duo “Au fil du vent” en harmonie avec Guillaume Ledoux (Blankass) et un premier clip accompagnant le single “Tristesse”, visible sur Youtube. En résumé, une bouffée d’air apaisante et posée à écouter sans hésiter. Et les suivants également : Julien a confié réfléchir déjà à son second album, avec un souhait plus immédiat dans cette époque masquée et contrariée … des concerts live !
É. Rencien
“Après la tempête” est disponible sur Deezer et il est possible de le commander physiquement contre 13 euros sur https://www.helloasso.com/associations/korrig-musik-production/paiements/album-mirq-apres-la-tempete-12-titres-2?fbclid=IwAR2wwrCGdUsJ527sgDW2CiF7X-zF0BDMCbMDu_veVdk8d2yrZK3ZKAdV4v0