Suspens, suspense. Après une Fête de la violette en septembre 2020 où tous les convives se succédant à la tribune auront vanté les mérites du député Peltier face aux échéances électorales de 2021, la droite change finalement de braquet.
“En politique, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal” (Nicolas Machiavel)… La nouvelle est tombée, quasiment sans surprise excessive. Lorsqu’on l’interrogeait ces derniers temps, en Loir-et-Cher, Guillaume Peltier (Les Républicains) demeurait à la fois fuyant et évasif sur la question, se réfugiant derrière l’urgence de la crise du coronavirus et également le fait qu’il n’avait pour le moment jamais déclaré officiellement sa candidature. Ce qui est absolument vrai et avéré. En dépit de l’encensoir dithyrambique de l’automne 2020 lors de la Fête aux scansions violettes en faveur du député précité, ancien maire de Neung-sur-Beuvron. Juste avant l’affaire de l’enregistrement sournois de “c…s” concernant Nicolas Perruchot, le président du Conseil départemental de Loir-et-Cher. Et tadam ! Les velléités se concrétisent en décisions, le rideau tombe. Certains y verront des loups qui sortent enfin du bois, et chacun y ira de son interprétation de l’enchaînement. Mais chut et le ton de l’orientation décidée est confirmée pour la future campagne de l’union de la droite et du centre pour les élections régionales en Centre-Val-de-Loire. Selon ce parti, nous citons : “Au bout de près de 25 ans de gestion socialiste, communiste et Verts, la région a besoin d’un changement politique profond. (…) La région a besoin d’une nouvelle équipe, d’un nouveau souffle, d’une nouvelle énergie.” Et de ce fait, les pions dévoilés sont les suivants, présentés comme “un choix longuement mûri” : la candidature du député Nicolas Forissier, qui vient de l’UDF, est érigée comme tête de liste régionale, ainsi que dans son département de l’Indre. Celle du député côté droite plus dure et forte, Guillaume Peltier, se focalisera sur … le Loir-et-Cher. Et peut-être que la candidature régionale chuchotée de l’ancien maire-député et actuel ministre Marc Fesneau (Modem) a ainsi fait bifurquer l’échiquier… M. Peltier “ souhaite se consacrer pleinement à son département, comme tête de liste départementale pour le Loir-et-Cher,” détaille le communiqué du 8 février. Et Nicolas Forissier d’ajouter à l’égard de ce dernier : « je salue son choix de consacrer son énergie à son département de Loir-et-Cher tout en poursuivant son indispensable travail au niveau national car nous aurons besoin de son talent pour l’emporter en 2022″. Paroles gratifiées d’un retour d’ascenseur en écho de l’élu solognot. “Je l’accompagnerai avec enthousiasme, nous avons besoin de lui pour gagner ». La défaite paraît orpheline, contrairement à la victoire qu’on prépare ? Verdict en juin (si le coronavirus le veut bien), avec un feuilleton politisé loin d’être terminé.
Émilie Rencien
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C’est en sus la guerre derrière le barbelé…
Guerre des boutons, des tranchées, puis des clôtures en Sologne, et maintenant des égos ? Le LR Guillaume Peltier a déposé en ce début d’année 2021, dans l’objectif d’un vote à l’Assemblée nationale, une proposition de loi “visant à lutter contre l’extension de parcelles privées dans nos provinces et à renforcer le droit de propriété” (Cf.notre édition du 9 février 2021, ndrl). Oui mais voilà, le député LREM du Cher, affiche l’intention de déposer la sienne aussi, car selon lui, à ce qu’il en a indiqué à notre consoeur du Berry Républicain, “il n’y a rien” dans le texte Peltier “qui est le député des riches et qui ne règle aucun problème”. Contrairement et comparé au sien, sans doute ? En tout cas, ça pique ! A Souvigny-en-Sologne, le député de Loir-et-Cher affirmait de son côté : “Il faut cesser d’opposer les uns et les autres. Vouloir stopper le phénomène d’engrillagement n’est pas un combat de lutte des classes.” Les grillages politiques eux ne semblent pas prêts de tomber … Hormis ces considérations politisés et le jeu classique des partis, l’important est de participer et d’avancer, et même si c’est très français de grogner, au final, deux propositions de loi valent mieux que nada, non ?
É.R.