Blois : Le bilan de l’alerte dans les établissements scolaires bientôt connu


Cet hiver, 60 000 jeunes ont participé à un exercice grandeur nature en Loir-et-Cher. Comme pour de vrai, dans les murs de l’école Tourville.
Les conclusions de la grande première, à l’initiative d’Yves Rousset, préfet, et Sandrine Lair, directrice académique de Loir-et-Cher, portant sur la sécurité dans tous les établissements scolaires de Loir-et-Cher n’ont pas encore livré tous leurs «secrets». Un «attentat» annoncé dans un lieu, précisément connu au dernier moment, en l’occurrence l’école Tourville, dans les nouveaux quartiers de Blois, a servi de base générale de travail cet automne-hiver pour bien cadrer les éléments sécuritaires à mettre en place, de suite, dès «l’alerte» donnée sur indication des services de renseignements de la police. Parallèlement, tous les maires des communes sur lesquelles se situaient des établissements «concernés», ainsi que leurs directions ont reçu le même avis d’alerte en Loir-et-Cher; 60 000 élèves ont suivi, alors, les consignes de sécurité, de mise à l’abri et de silence demandées par leurs encadrants, une fois l’alarme enclenchée.

Prévenir plutôt que guérir
Pour Tourville, Clarisse Pasquier, directrice de l’école composée de 14 classes recevant 215 enfants, a parcouru les couloirs en sonnant de la trompe, avant de diriger les opérations de protection avec ses collègues enseignants. Partout, il semble que les consignes ont été suivies et observées à la lettre près et les retours, en cours d’études et de classifications, permettront, en cette fin d’année 2020 (car il y a d’autres chats à fouetter à défaut de Coronavirus) avec un débriefing complet et précis, pour constater et examiner ce qui s’est vraiment passé sur le terrain et corriger certains points à améliorer ou à revoir carrément. Dans l’ensemble, sans connaître toutes les conclusions, il semble que le bilan est plus que satisfaisant, sans panique apparente constatée, sans blessures même légères et que, mais ce n’est pas du tout à souhaiter, tout le monde, adultes comme jeunes, sont prêts…, même s’il ressort que, parfois, surtout pour les plus jeunes, le temps a paru bien long ! Si des exercices de ce type se déroulent, librement selon le calendrier des directeurs, principaux et proviseurs, au cours de l’année scolaire, en une ou plusieurs fois, cette initiative loir-et-chérienne généralisée a été la première de ce type réalisée ici, chez nous, certes, mais peut-être aussi en France. Et ce n’est pas inutile avec ce qui s’est passé cet automne à Conflans-Sainte-Honorine, près d’un établissement scolaire, et à Nice, dans une église, les fanatiques ne calculant pas trop le cadre de leurs «sinistres exploits ». Mieux vaut être prêt.e à tout éventualité selon le vieil adage affirmant qu’il vaut mieux prévenir que guérir…

Jules Zérizer