Romorantin Violences contre les femmes : la municipalité renforce les moyens


La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes a lieu chaque année à la date du 25 novembre. À cette occasion chaque année, la ville de Romorantin propose, en y associant partenaires locaux et services de l’État, un programme d’actions d’information, de sensibilisation et de prévention contre ces violences. Covid-19 oblige, ce dernier est un brin contraint, ce qui n’empêche pas un combat quotidien qui ne saurait se résumer à une seule journée dans l’année.
Sur la mise en sécurité immédiate, la municipalité solognote vient d’acheter à Romorantin studio et pavillons qu’elle a réhabilités. ”Le but est d’accueillir en toute discrétion et sécurité les victimes et leur apporter ainsi les meilleures conditions possibles pour se reconstruire avant de retrouver l’autonomie légitime à laquelle elles sont en droit d’aspirer,” aura précisé Stéphanie Marquès, adjointe au maire Jeanny Lorgeoux, en charge du logement, de l’intégration, de la lutte contre les inégalités et du PRU. “Dispositif d’hébergement d’urgence que nous avons renforcé par une convention avec un hôtel de la ville, une référente locale « femmes victimes » et une astreinte d’élu(e) en dehors des heures de services. Nous nous sommes inscrits dans le Grenelle contre les violences conjugales et avons financé pour partie le poste départemental « femmes victimes », et sommes partie prenante des protocoles d’actions pluridisciplinaires permettant un accompagnement global «logement, santé, emploi » des victimes.”

Vers l’égalité, doucement mais sûrement
Et pour le judiciaire ? “Avec le Procureur, les forces de l’ordre et les autres acteurs terrain, nous avons mis en place, à Romorantin, un groupe local de traitement de la délinquance dédiée aux violences intrafamiliales ; et, bien que l’instruction pénale relève, est-il nécessaire de le rappeler ?, du Procureur de la République et du Tribunal, nous menons une veille rigoureuse des incidents recensés dans ce cadre, afin d’assurer la sécurité de celles et ceux qui pourraient en pâtir,” poursuit l’adjointe. “Car si les femmes et les enfants sont majoritairement victimes de ces violences intrafamiliales, des hommes, et des personnes âgées le sont aussi et subissent le joug de proches qui leur portent atteinte physique et psychique par des humiliations, menaces, harcèlement et autres violences qui malheureusement se déploient dans le cadre, qui se devrait d’assurer la sécurité de chacun(e), celui de la famille ! Pour lutter contre ce fléau, nous œuvrons aussi avec une attention toute particulière sur ce qui peut en être la cause : l’éducation et les représentations de genre, ainsi que la relation à soi et aux autres, la considération et le respect, la citoyenneté et la laïcité, les valeurs de la Républiques qui sont autant de garde-fous contre toutes ces formes de violences. Nous le faisons par des actions régulières d’information et de sensibilisation auprès des jeunes et de leurs familles, actions que nous avons d’ailleurs tenu à étendre, dans le cadre du contrat local de santé et de la politique de la ville, à toutes les communes de notre communauté de communes. Notre engagement est donc de continuer à agir avec force et détermination dans tous les domaines de compétences de la ville pour combattre ce fléau, et de s’associer avec les services de l’État, les forces de l’ordre, le Procureur de la République et les acteurs terrain pour soutenir toutes les actions qui y concourent ; ainsi que celles qui travaillent à enrailler les mécanismes de violences et à établir l’égalité femme-homme.”