Si, à ce jour, il y a une profession qui trinque sans boire, c’est bien celle des restauratrices ou restaurateurs plus habitués à servir leurs client.e.s, en solide et liquide, sans trop penser à se servir…pendant le service quand il y en a. Le métier souffre. Les maisons sont closes, comme l’a décidé le gouvernement, et, comme le chantait feu Pierre-Vassiliu, chacun.e voudrait bien les rouvrir…, le plus tôt possible. En attendant que la marmite retrouve un bouillonnement aussi efficace que le tiroir-caisse, il faut faire avec une situation qui perdure et s’adapter. Les maîtres-queux se sont donc lancé dans les plats à emporter chez soi pour les faire réchauffer au coin de l’âtre rougeoyant, avec ou sans cantou. Il suffit d’attirer le chaland avec des noms de plats succulents ou de jouer avec l’humour, ce qui attire, aussi, l’œil et porte à esquisser un sourire. Ici, au «Patio», de la place de la Résistance, (un nom prédestiné!) à Blois, on précise que le chef-cuisinier ne suivra pas son plat à la maison, également, sans la serveuse qui n’en fait pas partie. Elle serait classée en desserts d’après la promotion, ce qui laisse une porte de sortie et, aussi, l’obligation forcée de commander une friandise en conclusion. Mais alors pourquoi ne pas avoir utilisé le mot cheffe et serveur pour respecter une égalité de sexe promotionnelle, quant à l’emballage? Le patron pourrait répondre, du tac au tac : «Je choisis ce que je veux pour mes plats et j’en fais autant pour mon affichage. Circulez ! Y’a rien à dire, mais à voir, à manger et à boire, ce qui n’est, déjà, pas mal par les temps qui courent». Merci, on va aller manger à la maison, même si ça risque d’être moins succulent, avec ou sans chef et serveuse!
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4 septembre 2024