L’association de commerçants se porte bien, en dépit du fait que l’ombre du coronavirus entache l’ensemble du tableau. Sa présidente en quitte la scène dans la foulée pour céder les rênes et renouveler les idées face à l’adversité d’actualité.
« Sauver Noël ». Soit un souhait émis à l’unanimité dans l’espoir d’attirer des joujoux par milliers et d’éloigner la morosité favorisée par une pandémie. « Même si on n’est pas sorti de l’auberge » a commenté Yvan Saumet, le président de la CCI, en préambule d’accueil de l’assemblée générale des Vitrines de Blois mercredi 15 octobre. «Mais je suis sûr qu’on va y arriver. » Il faut bien se motiver et de toute manière, Marie Jolly n’est pas du genre à baisser les bras si facilement. Depuis son arrivée il y a trois ans, la présidente des commerçants du centre-ville blésois affiche la même pêche et passion. Non habituée à mâcher ses mots, elle aura martelé l’importance de l’union. « Il faut aller plus loin et le fonctionnement sera limité si personne ne comprend que l’union des commerçants est nécessaire ! Le plus important est d’être tous ensemble, surtout en ce moment. » La numérisation l’est tout autant : les Vitrines de Blois, nées en 2018 après l’arrêt de Blois Shopping, sont par conséquent connectées, dotées d’un site Web, d’une page Facebook (1 777 abonnés),d’un Instagram (1 058 abonnés) et d’un groupe WhatsApp « Commerçants en action » (25 membres actuellement). Un site en ligne marchand était par un temps envisagé mais trop compliqué, la bifurcation retenue se dirigerait vers le développement plutôt d’une application qui répertorierait les différents commerces existants.
« Je m’en vais… »
En attendant, des chèques cadeaux estampillés Les Vitrines de Blois viennent d’être lancés, accessibles autant aux particuliers qu’aux entreprises, notamment, et consommables chez les commerçants identifiés. Les animations ne manquent pas, ou n’ont pas manqué de mai 2018 à décembre 2019 (35 au total; braderie, Black Friday, etc.) car désormais et ce, depuis le printemps, la crise sanitaire au goût amer de Covid-19 perturbe l’agenda. De grandes lignes festives sont toutefois esquissées pour la fin de l’année 2020. Des sapins ont été commandés pour égayer le devant des commerces ; un sculpteur sur glace est prévu le 5 décembre, une fanfare le 13 décembre, sans compter un concours de la plus belle vitrine de Noël, etc. La manifestation «Des Lyres d’hiver », organisée par la mairie de Blois du 28 novembre 3 janvier 2021, agrémentera la fin d’une année damnée (4 bulles place Louis XII, structures gonflables éclairées en nocturne « Anooki » réparties sur 4 points distincts en ville, illuminations, petit train, patinoire, boutique éphémère avec 15 artisans aux numéros 5-7 rue Porte-Côté, etc.). Si le coronavirus le veut bien, la fête devrait être belle et réussie. En parlant de réussite, Marie Jolly, la présidente des Vitrines, à la tête par ailleurs de deux boutiques « Au Coureur des bois » à Blois et Saint-Gervais-La-Forêt, n’a pas échoué dans son rôle de leadership. Un petit film retraçant les actions menées pendant son mandat, conclu par la chanson de Vianney, « je m’en vais », avec un grand « merci Marie! » de conclusion, lui aura humidifié le regard lors de l’AG du 15 octobre, entourée des autres commerçants administrateurs en place, Philippe Bahu (Diagonal / Vrac&Bio), Olivier Labbé (librairie Labbé), Estelle Séguret (Arthur Loyd), Antonin Cazau (Investim), Sandrine Charret (Passadena), Angélique Dubric et Sandrine Orth (Les soeurs Piqûre), Manuela Grimaud (Société générale), Guida Mahoudeau (Petit bateau), James Maurousset (Swiss Life). L’élection du pilote renouvelé dans l’avion commerçant a eu lieu le 22 octobre et le maire de Blois, Marc Gricourt, aura le 15 octobre assurément semé un indice en parlant expressément de « président » : le candidat élu n’est ni perpendiculaire ni parallèle dans la liste de précités, vous voyez qui c’est ? Sans plus de suspense ni jeux d’esprits en oblique, Philippe Bahu est le nouveau président des Vitrines de Blois, droit dans ses bottes, peut-être de sept lieues au regard d’un contexte économiquement et sanitairement fort tourmenté.
É. Rencien
