Guillaume Peltier se verrait bien en haut de l’affiche, de l’Élysée…


Pendant deux mois de confinement, le député LR de la deuxième circonscription de Loir-et-Cher n’a pas cessé de communiquer sur une idée de plan de relance, avec des souhaits par milliers vers les agriculteurs, policiers, primo-soignants, etc. Le déconfinement étant survenu, l’élu continue d’apporter sa voix au chapitre en espérant qu’elle finisse par atteindre des sommets. Entre deux courriers aux personnalités, questions de la presse, réponses de l’intéressé.

Comment s’est passé le confinement et comment avez-vous trouvé le chef de l’État Macron, une énième fois à la TV, dimanche 15 juin 2020 ?
« De mars à mai 2020, ma permanence parlementaire n’a pas cessé d’être à l’écoute des questions et demandes reçues par mail ou par téléphone, au plus près de chaque situation particulière. Nous avons ainsi pu épauler et enclencher la solidarité auprès de 543 entreprises. Nous avons aussi beaucoup travaillé en lien avec les maires et autres élus sur le terrain, sans oublier la distribution de 40 000 masques en appui avec les couturières et l’association que nous avons créée, « tous bénévoles en Sologne ». L’agilité vient des territoires, cela a été plus que démontré pendant la crise sanitaire. Et il serait temps que l’État cesse de marcher sur la tête, décentralise et réalise. D’ailleurs, pour commenter l’allocution solennelle d’Emmanuel Macron du 14 juin, il représente définitivement la finance, le désordre et le centralisme parisien. Il reprend mes deux valeurs fondamentales énoncées dans mon livre “Milieu de cordée” (Plon), à savoir le patriotisme et l’écologie. Et, donc, je l’ai pris au mot, je lui ai écrit une lettre au nom de la majorité silencieuse qu’il faut enfin écouter, et non les minorités bruyantes, avec mes dix propositions aux quatre couleurs, vert (écologie et agriculture), bleu (le travail), blanc (la justice), rouge (le local). Par exemple, annuler, jusqu’en septembre 2020, toutes les charges qui pèsent sur les PME, les artisans et les commerçants; suspendre des crédits d’impôts et des aides sociales pour les fraudeurs ; créer l’autonomie fiscale des régions, des départements et des communes pour soutenir l’efficacité et la proximité de nos élus locaux; instaurer la TVA à 0% pour les circuits courts, pour tout agriculteur qui vend sa production directement à un consommateur.»

Je résume au plus court : bleu-blanc-rouge… et vert. Beaucoup de partis se mettent au « green », aussi. Ne craignez-vous pas qu’il vous soit reproché de subitement devenir écolo et de surfer sur la vague ?
« Certains peuvent le penser. On m’a justement reproché par le passé d’être trop écolo lorsque j’étais maire de Neung-sur-Beuvron dès mon élection en 2014. Vous savez, j’en ai marre des grands discours, comme l’ensemble des Français. Être concret, c’est mon originalité et aussi je concilie patriotisme et écologisme. L’avenir réside de plus dans ces deux termes, je le pense depuis longtemps. Emmanuel Macron en parle enfin, réalise un retour de sémantique. Il finit pour une fois par comprendre et reprendre nos idées !»

Une lettre au Président de la République et en parlant de présidence, c’est votre rêve lancinant, l’Élysée. Jean-Marie Bigard aussi, depuis peu. Et vous, également, une candidature nationale en 2022 ?
«J’aime toujours donner le meilleur de moi-même et être le plus efficace possible. Faire bien. Je suis toujours positif pour avancer. Mais il y a un scrutin régional avant. »

Il est vrai que l’autre bruit persistant, c’est en amont votre aspérité à briguer la région Centre-Val de Loire, face au président sortant, François Bonneau (PS) et à l’élu lorgnant sur également, Charles Fournier (EELV)… ?
« Oui, en effet, certains avancent sur l’échiquier ce trio. On en reparlera peut-être mais l’important, en ce moment, pour moi, c’est : comment on s’y prend pour relancer le Loir-et-Cher après la crise Covid-19 ? Vous avez lu mon courrier adressé au ministre Bruno Le Maire concernant Daher et une possible fermeture près de Montrichard. La direction de cette entreprise a refusé de me recevoir, cela reste très confus. Là est l’essentiel immédiat, notre territoire. »

Pour terminer, un petit pronostic sur le second tour des élections municipales du 28 juin, concernant encore une poignée de communes. Au hasard, Salbris et Romorantin ?
« La majorité des candidats que j’ai soutenus jusqu’ici ont été élus, et je m’en réjouis. Pour ma part, je me concentre sur l’urgence de l’instant, chaque chose son temps. J’organise de fait plusieurs grandes rencontres avec les élus de notre territoire et de ma circonscription : le 6 juillet à Pruniers-en-Sologne, le 9 juillet à Marcilly-en-Gault et le 10 juillet à Neung-sur-Beuvron. »

Propos recueillis par Émilie Rencien