#Restezàlamaison et #Mangezlocal. Après la FNSEA, la ville de Blois… Maintenant, également, la Région. En ce printemps sanitairement compliqué en raison du Covid-19, le monde agricole n’a pas forcément la banane. Alors, les initiatives se multiplient pour épauler le secteur. Depuis hier, lundi 30 mars, une plateforme https://www.produits-frais-locaux-centre-valdeloire.fr/ est accessible en ligne pour mettre en relation producteurs et consommateurs.
La presse étant elle aussi amenée à se confiner, même si elle est autorisée à circuler professionnellement munie de sa carte de presse et liberté d’informer, certains élus choisissent d’organiser des visio-conférences plutôt que les conférences de presse de visu habituelles, à plusieurs personnes, physiquement dans une même pièce. L’exercice change, installés chez soi, depuis le Loir-et-Cher, en sécurité, devant son écran et sa webcam, mais toujours stylo et bloc-notes pour armes dans cette guerre pas comme les autres. « Nous sommes une région de très belle et grande production de beaux produits, qui doivent plus que jamais être consommés en circuit court, par nos habitants. C’est ainsi dans une démarche d’économie citoyenne, de santé et de solidarité, que la Région et l’État, aux côtés de la Chambre régionale d’agriculture et des structures de production, ont souhaité promouvoir la consommation locale en cette période de confinement. » Le décor distancié est ainsi planté lundi 30 mars, ici depuis le Loiret et Orléans, par François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, accompagné de la vice-présidente, Christelle de Crémiers, déléguée au tourisme, aux terroirs et à l’
Le réflexe circuits courts, vers une habitude durable ?
Alors qu’une poignée brave les règles gouvernementales, d’aucuns vont tirer à boulets rouges sur l’opération, n’osant plus du tout sortir de leur « home sweet home » et optant plutôt pour de la nourriture « sèche », décochant la case du « frais ». Inutile de tomber dans l’excès, dans un élan d’insolence comme dans un autre comportement d’effroi. Pendant une quarantaine de minutes, François Bonneau et Philippe Noyau ont d’ailleurs insisté. « Cette plateforme est évolutive, permet une grande réactivité. Les gestes barrières peuvent être rappelés sur l’emballage des articles. Même si des initiatives existaient déjà, avec des AMAP par exemple, c’est l’opportunité évidemment de développer plus amplement le réflexe circuits courts, plutôt que l’achat de produits hors saisons et qui viennent parfois du bout du monde. Nous sommes une région où nous avons d’excellents fromages de chèvre, de bons fruits et légumes, des asperges, des fraises, etc. Cette période n’est pas facile et le monde agricole courbe le dos. Cette crise sanitaire doit nous amener à repenser nos comportements sur le long terme et cette plateforme peut redonner un coup de projecteur sur le consommer local. Car nous souhaitons rendre ce système d’alimentation de proximité plus durable. » En somme, restez chez vous et de surcroît, remplissez votre frigo à proximité. En espérant que le réflexe inopinément sollicité devienne une habitude de bon sens acté, pour le jour d’après.
É. Rencien