Favignolles : dessein en cours


La première réunion de l’année concernant la question de la réhabilitation du quartier des Favignolles a fait suite à la dernière de l’année 2019 qui avait eu lieu le jeudi 19 décembre sur le sujet des squares. Ce mercredi 16 janvier, il était question, à la salle Sudexpo, de la place du marché et des abords de l’école.

Le maire Jeanny Lorgeoux, les représentants de la municipalité, les bailleurs sociaux et une quarantaine d’habitants ont échangé selon la devise de l’architecte orateur Éric Daniel-Lacombe: “vous savez qu’on écoute et qu’on redessine après.” Et effectivement, comme l’avaient demandé deux jeunes lors de la dernière réunion, l’architecte a déclaré qu’un city-stade partagé entre public libre et scolaires a toutes les chances de figurer sur le plan définitif, juste à côté de l’école. Son coût a été estimé à 60 000€.

Sécurité et écoles

Des portions des rues Louise-de-Savoie et Léonard-de-Vinci, portions qui jouxtent la place du marché, ont été maintenues supprimées sur le plan de janvier malgré le fait qu’en décembre dernier, Philippe Gallard, ancien responsable de la pharmacie, redoutait comme conséquence l’isolement de ce commerce. Plusieurs interventions de la part de mamans ont mis l’accent sur l’importance de soit supprimer, soit ralentir les voitures. “Il y a peu de temps un enfant a failli être renversé, il y a quelques années un autre enfant, lui, a été percuté”, a-t-on entendu du public. Du côté de l’architecte, “la densité des autres voies fait que ces deux portions peuvent être végétalisées. La pharmacie est irriguée par deux autres grands axes, dont celui restant de la rue Léonard-de-Vinci qui débouche sur la route de Villefranche. La pharmacie serait aussi fréquentée qu’avant car beaucoup d’habitants du quartier y viennent déjà à pied et, de plus, elle sera toujours accessible en voiture.” « Une étude de comptage de passages de voitures se fera-t-elle sur les portions mises sur la sellette afin de collecter toutes les données ? », a questionné une personne. Jeanny Lorgeoux a invité Philippe Gallard à en discuter sur plan à la mairie en vue d’étudier toutes les possibilités dont une idée, émanée d’un quidam, de zone partagée entre voitures à allure modérée et piétons ou vélocyclistes.

Les vélos sortiront-ils du bois ?

En tout cas, un espace abrité et sécurisé des dangers de la circulation, dédié aux parents qui attendent à la sortie de l’école, est, au même titre que le city-parc, quasiment sûr de voir le jour. Autre élément qui relève de la certitude : le maintien des navettes et même leur extension. Chaque bâtiment disposera de deux places de parking pour personnes à mobilité réduite.

Des plans en plans, le vert s’impose !

L’ensemble en « L » qu’occupait la supérette fermée sera rasé mais le carré formé par l’épicier et le café turc demeurera. La place du marché conservera toute sa surface. L’amélioration de son utilisation par les exposants fera l’objet d’une concertation spéciale avec le placier.

La transformation de la couleur du quartier, du gris au vert, irait de pair avec un dynamisme économique retrouvé, insufflé par la démolition de l’immeuble dit de l’armée de l’air, situé derrière le Patàpain. S’y retrouveraient en effet un espace de services, des commerces et des appartements. Une étude d’il y a deux ans, menée avec l’État, avait conclu au fait qu’un développement de chiffres d’affaire était contextuel avec une ouverture sur la route de Villefranche, ceci pouvant faire appel d’air sur l’ensemble du quartier.

“Dans l’idéal, 1m² de béton détruit serait proportionnel à 1m² d’’espace vert, ceci en servant l’activité locale » a conclu Éric Daniel-Lacombe.

La prochaine réunion aura lieu le jeudi 30 janvier à 18 h au Centre de loisirs rue des Papillons sur le thème des “fontis”, ce type de sol qui est sujet aux effondrements en surface et qui avait amené à la fermeture préventive de l’école maternelle avenue de Langen.

Fabien Tellier