Romorantin : La gendarmerie avait rendez-vous avec les Solognots


Tout au long du mois d’octobre, la gendarmerie avait donné rendez-vous à la population à la mairie, à l’Agora Saint-Marc, à Sudexpo, au Château de Beauvais et, pour conclure, à la Pyramide.
Stéphane Besnard et Guillaume Louvel, du groupe de prévention et de contact, dispensaient leurs conseils relativement à leurs expériences confrontées à la criminalité. Malgré le ressenti d’une ville paisible, en comparaison avec des communes de même taille, Romorantin-Lanthenay n’est pas exempte de larcins, forfaits et arnaques en tout genre dont tout le monde peut être victime. Stéphane Besnard et Guillaume Louvel ont expliqué ce qui pouvait entraîner un malfrat à procéder à un vol à la tire (façon pickpocket) ou à un vol à l’arraché. Il ne faut pas tenter le Diable : “répartissez vos papiers et argent dans plusieurs poches, retournez votre sac côté avec l’ouverture à l’intérieur, contre votre corps, marchez face à la circulation, face au danger potentiel.” Beaucoup de plaintes ont pour origine un lieu comportant un distributeur, qu’il soit de billets ou de carburant. “Soyez vigilants, ne vous laissez pas distraire par un quelconque scénario qui détournerait votre attention. Toute forme de communication au moment où on retire de l’argent est suspecte. Si vous constatez un faux dispositif accolé à un lecteur de carte bleue, éloignez-vous du lieu et prévenez le 17.” C’est ce numéro qu’il faut composer face à toute situation qui semble anormale : demande d’argent au lieu d’écriture de constat lors d’un accident de la route, démarcheurs se prétendant du téléphone, de l’eau, d’une quelconque association, des pompiers ou même de la gendarmerie. Dans toutes ces circonstances, demandez la carte professionnelle de la personne qui vient frapper chez vous et, de préférence, discutez à la barrière, à la fenêtre, mais pas sur le pas de votre porte et encore moins chez vous.” La carte professionnelle d’un gendarme à la forme d’une carte bleue, elle est plastifiée et elle comporte une puce et un hologramme. Quant aux nouvelles arnaques, elles sont légion. Parmi elles, celles qui reviennent le plus aux oreilles des gendarmes lors des dépôts de plainte sont les avis de passage pour un colis avec un numéro de téléphone surtaxé à contacter. “Il n’est pas inutile de savoir que face à un automobiliste sur le bord de la route qui demande secours, il n’est pas obligatoire de s’arrêter.” Le conseil prodigué par les deux gendarmes dans ce dernier cas est de s’arrêter plus loin pour alerter la gendarmerie car “alerter, c’est aussi secourir et cela évite de tomber, encore une fois, dans une arnaque qui joue sur les cordes sensibles humaines.”
Fabien Tellier

De nuit comme de jour
27 gendarmes, commandés par une femme, travaillent à la brigade territoriale qui fait face à la mairie de Romorantin. Ce sont en tout 150 personnels qui sont dispersés sur un territoire de 80 communes passant par les brigades basées à Montrichard, Saint-Aignan, Contres, Selles-sur-Cher, Romorantin, Mennetou-sur-Cher, Neung-sur-Beuvron, Lamotte Beuvron et Salbris. Pour devenir gendarme, il faut obtenir le diplôme du bac mais celui-ci ne suffit pas ! Il faut aimer servir tous les jours de l’année, week-end, nuit, jour férié y compris. C’est un métier dur mais passionnant pour celui qui a la volonté de s’y investir. Les dépôts de plainte à la brigade rue du Four à Chaux qui fait face à la mairie sont possibles tous les jours de la semaine, de 8h à 12h et de 14h à 19h. Le week-end la brigade reçoit de 9h à 12h et de 15h à 19h. Les dépôts de plaintes nocturnes sont réservés aux faits les plus graves et aux vols de voiture qui ont lieu la nuit.
F.T.