Depuis l’affaire automnale de la vitrine canardée de la permanence du candidat Les Républicains (LR) aux municipales 2020 dans le quartier Blois Vienne, Malik Benakcha, les supputations vont bon train. Sur fond d’écho à un passé français mitterrandien ?
Personne n’aurait rien vu, rien entendu dans la nuit du 19 au 20 octobre. Et déjà, les esprits cherchent à rationaliser l’incompréhensible ; tous les scénarios les plus ubuesques sont fantasmés par des langues dissidentes gaiement déliées, après le choc de la nouvelle plombante, et dans ces cas-là, cela peut vite devenir n’importe quoi. Alors, selon la rumeur publique et la théorie du complot, Malik Benakcha, le candidat « à 100% pour Blois » aurait pu lui-même « sang pour sang » cribler sa permanence, et le député Guillaume Peltier qui le soutient serait dans le coup. Et, même pire, ce pourrait être l’œuvre manipulatoire du maire sortant PS de Blois, Marc Gricourt, ou pourquoi pas, une poignée de mafieux italiens restés à Blois après les Rendez-Vous de l’Histoire de cet automne consacrés à l’Italie ! Et sinon, soyons un peu plus sérieux, non, au lieu de palabrer dans le vent fomenteur ? Enfin, qui sait. “Pourquoi l’aurai-je fait moi-même ? Et dans quelques années, mes enfants tomberaient sur Internet sur des articles concernant leur père ! ” commente Malik Benakcha. “Cela n’a pas de sens, n’alimentons pas la rumeur publique.” Relisons peut-être “la psychologie des foules” selon Gustave Le Bon, de surcroît au passage. En tout cas, si Malik Benakcha affirme que « dans l’intérêt des Blésois et de Blois, nous allons répéter l’histoire », d’aucuns y voient justement de nombreuses similitudes avec une autre histoire que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître, celle du vrai-faux attentat du jardin de l’Observatoire, contre François Mitterrand, alors sénateur de la Nièvre, dans la nuit du 15 au 16 octobre 1959 à Paris, par un commando à la mitraillette flinguant sa voiture. Sept balles. Cela s’est donc passé en octobre également, en pleine guerre d’Algérie. Robert Pesquet, le grand-père du cosmonaute Thomas, était député de Loir-et-Cher. Comme Guillaume Peltier actuellement. Entre autres connexions, les relations de François Mitterrand avec l’extrême droite avant-guerre ainsi que ses amitiés avec d’anciens responsables de la Cagoule, organisation criminelle fascisante, n’étaient pas un secret, et de fait, l’intéressé avait été à l’époque lui aussi soupçonné d’avoir lui-même commandité l’incident afin de se faire de la publicité, pour regagner les égards de l’opinion publique. De Gaulle venait de tuer la gauche. Comme s’apprête peut-être à l’opérer des élus à Blois ? Toute ressemblance en 2019 avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite, à suivre en 2020, l’histoire le dira là aussi …
É. Rencien
Agenda au centre :
Réunions publiques du MoDem (municipales 2020) et du candidat Etienne Panchout, au 1 rue Gallois à Blois.
Jeudi 7 novembre/ 19h – 21h
Citoyenneté, droit et prévention
Mercredi 20 novembre / 19h – 21h
Patrimoine : Blois, ville royale
Jeudi 5 décembre / 19h – 21h
Accès aux soins : innovations
Mercredi 18 décembre / 19h – 21h
Mobilité : accessibilité et transport
Tractations de listes en cours
Malik Benakcha (LR) a rencontré l’élu régional des Verts, Charles Fournier. Ce dernier, qui vise a priori davantage la présidence du Conseil régional qu’une position en tête de liste pour la mairie de Blois, a également discuté avec Marc Gricourt. Qui s’acoquinera finalement avec qui ? Pendant ce temps-là, il se susurre qu’il pourrait se monter une liste France Insoumise-Europe Écologie Les Verts à Blois. Il est vrai qu’un communiqué de presse commun de Génération.s Blois, EELV Loir-et-Cher et La FI de Blois informant d’un événement autour de la démocratie locale le 15 octobre nous aura fortement mis la puce à l’oreille. Drôle d’alliance ? Ce n’est peut-être qu’une interprétation et déduction de journaliste mais certains des précités n’auront pas infirmé non plus. Aussi, Benjamin Vételé a quitté le PS pour rappel en 2018 pour rejoindre le mouvement de Benoît Hamon, Génération.s. Le maire adjoint du maire PS Gricourt sortant (ce même édile qui aura de plus lui-même lorgné un temps sur Place Publique, mouvement de Raphaël Glucksmann), a aussi récemment quitté le groupe politique “Loir-et-Cher Autrement” dans l’assemblée du Conseil départemental pour reprendre son autonomie politique. Vous suivez ? En 2020, de nouvelles scissions blésoises seraient-elles à prévoir ? On dit ça, on ne dit rien. Les paris sont ouverts.
É.R.