Municipales 2020 à Blois : au Modem, litanie “LIBRE(S)-ment” déclamée


Etienne Panchout, tête de liste pour le scrutin municipal de mars 2020, a lancé sa campagne mercredi 2 octobre dans les murs de l’hôtel-restaurant du Pavillon, en énumérant les parties de son programme en devenir.

Liste Innovante pour les Blésois, Réussir ensemble. Comprenez : LIBRES. Etienne Panchout (Modem), kinésithérapeute libéral de 37 ans, tête de liste, accompagné de Sylvain Giraud (LREM), danseur, chorégraphe et médiateur culturel de 49 ans, chef de file et référent 41, ont détaillé cette liste estampillée. «Equilibrée. Transparente. D’une sensibilité de gauche et de centre droit, avec un fort engagement écologiste. Cela fait trois ans de travail conjoint.» Ils sont affranchis au point que, le duo insiste, « toute personne souhaitant mettre ses compétences au service du collectif est la bienvenue.» Sur la table, dix fondamentaux (*) énumérés mercredi 2 octobre dans le cadre d’un Facebook Live qui se déclinent de cette manière : “une démocratie locale, vivante et innovante”; “une gouvernance de proximité qui facilite et améliore ravie des Blésois(es)”; “une écologie locale, positive, initiative et durable”; “une ville accessible pour tous et tous les âges, avec une mobilité repensée”; “urbanisme et patrimoine, une ville plus verte”;” accompagner les acteurs économiques et soutenir véritablement l’emploi”; “accès aux soins et politique volontaire, efficace”; “prévention et éducation pour tous”; “une politique sportive, culturelle, artistique et événementielle ambitieuse”; “une fiscalité maîtrisée et optimisée”. Au total, 85 propositions pour « écouter et co-construire », pour une ville de Blois « sûre, tranquille, équitable, libre, laÏque », avec entre autres idées, un déplacement du conseil municipal dans les quartiers, la création d’un service de santé mobile municipal et d’une halle maraîchère en centre-ville, l’aménagement des quais de Loire « pour se promener le dimanche » et d’une coulée verte urbaine, la gratuité des transports publics, etc. Le dispositif Job41, initié par le département de Loir-et-Cher, a été cité pour exemple à suivre en termes d’emploi à l’échelle de la cité; le taux de 25% de pauvreté à Blois a de plus été indiqué comme source de préoccupation à corriger afin que «les gens n’aient plus envie de partir.» Après que le temps se soit arrêté sur cette kyrielle et le regard bleu outremer du candidat trentenaire, passons aux choses sérieuses : quel financement inhérent ? « Nous n’allons pas tout dévoiler mais nous avons des éléments budgétaires, évidemment, » informe Etienne Panchout. Et l’aspect sécuritaire ? Le cas de l’armement des policiers municipaux est par exemple abordé par d’autres candidats. « Je suis contre l’armement létal. Je ne veux pas des USA à Blois, » rétorque l’intéressé qui insiste toutefois sur une vidéo-surveillance accrue. Et la deuxième sortie de l’A10 ? Et la vente actée de l’Hôtel-Dieu ? Sur le premier dossier, Etienne Panchout affiche une position similaire au député blésois Modem, Stéphane Baudu, sans jamais le nommer expressément. Ni oui, ni non, mais. « Nous ne sommes pas dogmatiques, ni dans des prises de positions sectaires,» argumente toujours le kinésithérapeute. «Ne pas dire non, ni forcément oui. Si cela se fait demain, pourquoi pas, mais il faudrait un projet environnemental ambitieux. Il faut réunir tout le monde autour de la table. Il s’agit avant tout de faire preuve de bon sens.» Quant à l’Hôtel-Dieu, “nous n’arrêterons rien. Nous prendrons si nous sommes élus la situation en l’état, puis regardons à ce moment-là. La vie politique, ce sont des choix.»

Pas de questions qui fâchent

Sinon, à part ça, nous sommes revenus sur le sujet de préambule : Modem / LREM. «Cette alliance veut dire quelque chose, » selon les deux hommes devant nous. Comme nous souhaitons souvent savoir si les prétendants en ont sous le pied, nous avons demandé si cette alliance, naturelle, ne pouvait pas desservir – même si s’agissant d’une élection municipale, les citoyens s’attachent parfois moins à un vote d’étiquette – au regard d’un président de la République et d’un Gouvernement qui n’ont pas toujours bonne presse ces derniers temps (Gilets jaunes et autres joyeusetés citoyennes). « Vous n’avez pas la bonne interprétation, » aura réagi le référent départemental, Sylvain Giraud.«Pas de politique nationale, » aura recadré Etienne Panchout. De fait, nous avons recentré notre propos en interrogeant sur le local, en évoquant notamment les récents départs de LREM du conseiller municipal Louis Buteau et de l’ancienne référence Christine Jagueneau, démontrant une certaine marche disruptive. Non ? «Le sujet, c’est Blois, » coupe court le candidat Panchout à nouveau. «La logique municipale ne doit pas être partisane. Ce n’est pas notre façon de communiquer. » Bon, soit.. Alors, question suivante, teintée localement cette fois : à écouter les propositions égrenées résolument très « vertes », Charles Fournier (Europe Ecologie Les Verts) pourrait-il rejoindre cette liste ? Pas de réponse précise non plus ici, hormis celle-là. « Nous ne sommes dans les idées et le projet, pas de déterminer qui sera numéro 2, 3,4… Personne ne sait ce qu’il va faire, nous n’avons promis de poste à personne, et encore une fois, notre porte est ouverte.» Bien. Nous ne sommes de toute façon qu’en octobre 2019, il reste encore un peu de temps avant les 15 et 22 mars 2020. Etienne Panchout conclut d’ailleurs de cette façon. « Dix fondamentaux, c’est copieux. C’est le fruit de notre travail et ce n’est pas fini! Nous ne sommes pas du genre à créer des structures qui ne marchent pas.» A suivre alors…
Emilie Rencien
(*) Plus sur la page Facebook : Laboratoire d’Idées Blésois : Réfléchir Ensemble.
Site web : www.asso-libre-blois.fr
Permanence (ouverte incessamment sous peu) prévue au 1 rue Gallois.