Chaumont-sur-Tharonne : Clap de fin pour la Biennale 2019


La sixième Biennale de Sologne s’est terminée par la remise de deux prix. Résumé en mots et en images.
Quatre cent personnes parmi les visiteurs ont voté pour leur œuvre préférée parmi les cinq réalisées en direct à partir d’une bille de bois, pendant les quinze jours de la Biennale, sur la place Louis Blériot dans le cadre du Symposium. Ce prix de la scierie de Millançay a été remis au sculpteur belge Xavier Rijs pour son Arbre-livres. Très ému d’avoir été primé, l’artiste a « remercié l’organisation de la Biennale qui nous a accueillis comme des rois. Entre les cinq sculpteurs du Symposium, la connivence était extraordinaire et cette belle énergie nous a portés. On sentait dans les commentaires du public qu’il y avait une force collective entre nous. »
Ensuite a été remis par un jury présidé par Benoît Gayet, président de la Société des artistes orléanais et composé d’Agnès Thibault, maire de Marcilly-en-Gault, Emmanuelle Thieu, professeur en cinéma d’animation aux Arts Décoratifs et à l’Ecole Estienne à Paris, Philippe Chapeau, artiste-peintre et Jean-Paul Moscovino, sculpteur qui avait exposé lors de la précédente Biennale, le prix NobelSport à l’auteur de l’œuvre retenue parmi celles exposées dans le Jardin des Sculptures à l’exception de celles de l’invité d’honneur 2019, Nicolas Alquin. « Le choix a été difficile, explique Benoît Gayet. Nous avons été consciencieux et honnêtes, je l’espère dans notre jugement. Nous sommes partis d’une grille avec plusieurs critères : innovation et prise de risque, créativité, maîtrise de la technique, respect du thème, capacité du projet à être exposé devant un large public et qualité artistique de l’œuvre ».

Diane se plaît en Sologne
Le prix a été décerné à Eric Vialla, dit Tweak pour sa Diane. « Nous avons été séduits par la douceur, la sensualité et la puissance de cette œuvre », indique le président du jury.
« Je suis très ému et honoré de ce titre qui est l’aboutissement de beaucoup d’efforts et qui va m’ouvrir d’autres horizons, reconnaît le lauréat qui a aussi réalisé avec Joachim Romain le mur cours Vaussion. J’ai commencé à sculpter il y a quatre ans, souhaitant faire en vrai ce que je peignais sur mes fresques. Je m’efforce de réaliser des sculptures qui sont observables de tous les angles. J’ai travaillé sur Diane qui est ma première sculpture monumentale depuis l’année dernière. J’ai baptisé ainsi cette œuvre en raison de sa forme féminine et de son côté phallique. Étant à la fois masculine et féminine, elle me faisait penser à la déesse de la chasse qui a ces deux côtés. Exposée ici en Sologne, au pays de la chasse, elle respire et prend tout son sens. »

Des œuvres vendues
« Cette sixième biennale de Sologne a été riche en belles rencontres, aussi bien avec le public qu’entre les artistes qui ont beaucoup sympathisé entre eux, se réjouit Micheline Bourny-Thaumiaux, présidente de l’association Sculpt’en Sologne, organisatrice de l’événement. Les artistes du Symposium ont beaucoup de talent mais aussi des qualités humaines. Des contacts ont été noués avec des galeries avec de futures expositions à la clé. Un certain nombre d’œuvres exposées ont trouvé acquéreurs et c’est une bonne chose car les artistes doivent vivre de leur travail. Le public, à la fois composé d’amateurs éclairés, collectionneurs, grand public et enfants des écoles, a manifesté son admiration devant la sélection 2019. »
F.M.