Le 1er septembre a eu lieu le vernissage de la sixième édition de la Biennale de Sologne.
Sur le thème la Forme et le[s] Sens, cent vingt œuvres proposées par cinquante artistes sont à découvrir jusqu’au 15 septembre, dont trente œuvres mises en valeur dans un parcours paysager au sein du Jardin des sculptures dans le parc du château de La Motte, mis à disposition par son propriétaire, Michel Foucher-Charrayre.
Marbre rose et art urbain
L’invité d’honneur 2019, Nicolas Alquin, graveur, dessinateur et sculpteur renommé pour ses sculptures monumentales en bois ou en bronze, présente au sein du Jardin des Sculptures quelques œuvres dont en avant-première un diptyque en marbre rose. « J’avais ramené de Vérone il y a trente ans quatre tonnes de rocher et j’ai souhaité il y a peu les travailler, bien que je n’ai jamais taillé la pierre, indique le sculpteur. J’ai coupé en deux le plus gros de ces rochers de marbre rose. L’un des morceaux ressemblait à une montagne avec un col et l’autre à un personnage couché. J’ai donc créé deux œuvres abstraites, faisant écho l’une à l’autre, même si je réalise plutôt de la sculpture figurative. »
Dans le cadre du Symposium, le public peut aussi découvrir place Louis Blériot, cinq artistes réalisant en direct une œuvre monumentale autour du thème de cette année, à partir d’une bille de bois (séquoia, cèdre, pin Douglas).
En amont de la Biennale chaumontaise, depuis le 4 juillet, dix communes de Sologne (Brinon-sur-Sauldre, Yvoy-le-Marron Pierrefitte-sur-Sauldre, Salbris, La Ferté Saint-Aubin, Marcilly-en-Gault, Marcilly-en-Villette, Millancay, Nançay et Neung-sur-Beuvron), se sont lancées dans cette aventure en invitant douze artistes reconnus dans cet art réalisant en direct une œuvre sur un mur qui leur ont été mis à disposition. Chaumont-sur-Tharonne est aussi concernée par l’art urbain, un mur cours Vaussion réalisé par Joachim Romain et Tweak, ayant été inauguré le 1er septembre et une oeuvre amovible réalisée par Twoone installée le 7 septembre dans le Jardin des Sculptures entre les étangs.
La France, pays de la sculpture
« Je suis heureuse de l’évolution et du résultat de cette Biennale qui s’est fait grâce au soutien des élus et à l’implication des bénévoles, se réjouit Micheline Bourny-Thaumiaux, présidente de l’association Sculpt’en Sologne, organisatrice de l’événement. Pour pérenniser un tel événement en Sologne, il faut innover, c’est pourquoi nous avons cette année invité l’art urbain à la campagne afin de rapprocher les œuvres du public. Dix communes ont joué le jeu qui en valait la chandelle, avec un réel enthousiasme de la part du public. Le choix des œuvres est aussi capital et je remercie donc notre invité d’honneur, Nicolas Alquin qui a choisi notre Biennale pour exposer en primeur deux de ses œuvres. Ce qui me frappe aussi dans cette Biennale 2019, c’est la sensibilité des artistes à l’environnement, au changement climatique et à la place de l’homme dans ce monde en pleine ébullition. « Je suis ravi d être associé en tant qu’invité d’honneur car proposer une biennale de sculpture en Sologne, pays mystérieux que j’ai eu l’occasion d’admirer des rives de la Loire à Saint-Benoît-sur-Loire, force le respect », indique Nicolas Alquin. Il ne faut pas oublier que la France est le pays de la sculpture, depuis les menhirs jusqu’à l’art contemporain en passant par les œuvres des artistes encouragés par Louis XIV qui fut un grand protecteur des arts. »
La Biennale prendra fin le 15 septembre avec deux remises des prix, le prix NobelSport remis à l’auteur de l’œuvre primée par un jury, parmi celles exposées dans le Jardin des Sculptures, à l’exception de celles de l’invité d’honneur et le prix de la Scierie de Millançay remis à l’œuvre plébiscitée par le public parmi les cinq du Symposium.
F.M.