Après l’effet papillon, voici l’effet Renaissance. La région Centre-Val de Loire a beaucoup misé et communiqué sur le 500e anniversaire de la disparition de Léonard de Vinci. Cette Renaissance qui s’est essentiellement exprimée dans le Val de Loire dès le XVe siècle, anime désormais le tourisme et la culture dans les six départements.
La comm. aura bien fonctionné et les professionnels du tourisme en profitent pour faire le plein. Pour preuve, les chiffres collectés par le CRT, comité régional du tourisme : On a compté en 2018, 33 000 emplois liés au tourisme ; c’est 10% de plus que les années précédentes. Un signe qui ne trompe pas et qui conforte l’activité du Campus des métiers avec 196 formations initiales, du BAC-3 au BAC+8, dans les domaines du tourisme, du patrimoine, de l’hôtellerie et de la restauration. Les résultats sont visibles : en 2018, le taux d’occupation progresse dans les hôtelleries de plein air (+20%) et classique (+39%), et un taux d’occupation qui dépasse désormais les 55%, un record puisque l’on atteint les 6 millions de nuitées.
La zen attitude
La Région s’est aussi clairement inscrite dans une démarche de slow-tourism, comprendre le tourisme soft, nature et zen. Elle a commencé avec la Loire à Vélo, opération qui elle aussi porte ses fruits, avec plus d’un million de cyclistes comptés sur les voies cyclables aménagées depuis près de dix ans, et qui traversent en continu les trois départements ligériens. Retombées sonnantes et trébuchantes : 34M€.
Solidarité
Si la Région a financé en 2018 près de 180 projets d’hébergement pour un montant de 5,2M€, elle a dans le même temps consacré 1,2M€ pour des projets solidaires comme la ferme de Courcimont à Nouan-le-Fuzelier. Pour le tourisme social, c’est 239 lits qui ont été créés et 408 rénovés. Quant au milieu rural, si certains établissements se sentent éloignés du « Plan Renaissance », et peu concerné par Léonard de Vinci, 16 établissements ont été sélectionnés à l’issu d’un appel à candidature, et bénéficieront d’un accompagnement personnalisé pour leur développement. François Bonneau, président de la Région insiste : « Au-delà des institutions les plus visibles que sont le FRAC à Orléans, Transpalette à Bourges ou les Beaux-arts de Tours, tous nos villages sont associés à ce développement du tourisme ». Équité du territoire, c’est le crédo de la vice-présidente Christelle de Cremiers. « Nous avons rencontré 400 acteurs du tourisme qui ne sont pas sous les feux des projecteurs. Nous jouons pour tous un rôle d’ensemblier, pour que nos marques profitent à tous ». L’une de ces marques la « Sologne », pour laquelle une animatrice du territoire a récemment été embauchée.
Stéphane de Laage