Du 9 octobre au 20 octobre, sept personnes en situation de handicap ont participé à un stage, organisé par le centre de Vineuil de l’association Handi’chiens, à Nouan-le-Fuzelier, avant de repartir avec un chien qui va les aider au quotidien.
Ce vendredi 13 octobre, à la ferme de Courcimont (à Nouan-le-Fuzelier), la journée débute par une interrogation écrite pour les sept personnes en situation de handicap qui vont bénéficier d’un chien d’assistance de l’association Handi’chiens. Ils doivent répondre à une série de questions comme « quelles sont les commandes et intonations pour que le chien pousse une porte avec son museau ? ». Un test pour valider leurs connaissances envers leurs labradors ou golden retriever qui vont les accompagner partout. Ces chiens, ont été éduqués par des familles d’accueil bénévoles pendant seize mois, puis par les éducateurs du centre Handi’chiens de Vineuil pour leur apprendre une cinquantaine de commandes. Lors de ce stage de quinze jours, dit « d’adaptation et de transmission », les bénéficiaires découvrent leur nouveau compagnon à quatre pattes en enchaînant cours théoriques sur la biologie et l’éthologie canine, séances d’apprentissage des commandes spécifiques et travaux pratiques. Corinne qui vient d’Olivet (Loiret) a eu un coup de foudre pour Lety, une jolie golden retriever. « J’ai eu un Handi’chien pendant treize ans et je suis venue en chercher un autre car il m’aide énormément, notamment à ramasser ce qui tombe, mais c’est aussi une présence sécurisante et une aide psychologique énorme », confie-t-elle. Après l’interrogation, les stagiaires partent pour la première fois en sortie dans le village. Ils doivent placer leur chien correctement par rapport à leur fauteuil roulant et faire en sorte qu’il marche sans tirer sur la laisse. « C’est l’une des choses les plus difficiles pour le chien car ça lui demande de rester concentré longtemps », souligne Ulrich, éducateur canin du centre Handi’chiens de Vineuil. Ensuite, les exercices s’enchaînent : traverser la route, faire coucher le chien sur le trottoir, lui faire ramasser des clés, le placer au bon endroit pour emprunter un passage étroit… « L’objectif est qu’ils puissent gérer seuls les sorties et prendre des automatismes avec leur chien », ajoute Ulrich. Chacun a des attentes différentes selon sa situation et son âge, mais pour tous, le chien sera une aide précieuse au quotidien. Mathilde, étudiante en théâtre à Paris repartira avec Lol. « J’ai été agressée plusieurs fois donc je vais pouvoir réapprendre à sortir seule, je serai moins stressée et plus en sécurité. Il va aussi m’aider à ramasser des objets, faire des transactions… », raconte-t-elle. Ces chiens ont été remis gratuitement par l’association lors d’une cérémonie officielle à Paris, le 21 octobre, en présence notamment de mécènes et célébrités qui contribuent à leur financement car l’éducation coûte 15 000 € par animal.
Plus d’infos : www.handichiens.org
Chloé Cartier-Santino