CHANSONS DOUCES L’artiste de 76 ans ne prend pas une ride. Ses spectacles et personnages non plus. Avant de pouvoir l’écouter sur la scène du théâtre Monsabré samedi 15 décembre, l’intéressée a répondu à nos questions.
Emilie Rencien
À Blois, vous nous invitez dans « votre monde magique ». De la magie apportée dans ce contexte de gilets jaunes ?
« Aujourd’hui où tout est compliqué, alors oui, si je peux faire rêver les gens, petits et grands, je suis ravie de permettre une parenthèse de bonheur. C’est en ce moment très compliqué, le climat est très tendu. Tout le monde est très inquiet, y compris nous les artistes, avec des spectacles annulés ou reportés. Je suis au Palais des congrès à Paris à partir du mois de février 2019 pour « le soulier qui vole » ; j’espère que d’ici là, des solutions auraient été trouvées. »
Revenons dans votre univers, plus joyeux. Bécassine, un lapin, le chat botté… N’êtes-vous pas lassée depuis toutes ces années ?
« Pas du tout ! Je parle à toutes les générations; d’ailleurs, à entendre votre voix, vous devez avoir 35, 36 ans ? « Un lapin a tué un chasseur, » 33 Tours, livret disque, oui je me souviens… Vous les avez encore ? Remerciez votre maman ! Les petits amènent leurs parents désormais pour me voir. A Blois, je viens avec de beaux décors dont une forêt, signés par Pierre Simonini, qui malheureusement n’est plus là. Je suis quelqu’un qui garde tout, j’ai conservé mes costumes de scène et heureusement car aujourd’hui, il serait compliqué de tout reproduire. »
Vous affirmez être passée de « conne à icône ». La preuve, vous êtes très sollicitée par les médias ?
« Oui, je l’ai dit, il faut bien faire preuve d’humour ! Je réponds à vos questions en étant dans un taxi, en route pour RTL et les Grosses Têtes où je suis l’invitée mystère. Puis j’enchaîne avec un plateau avec Laurent Delahousse et un 52 minutes sur France 2… Et après Blois, je vais à Bastia, Rodez… Ce sont mes dernières dates pour « le monde magique », avant « le soulier qui vole ». J’ai d’ailleurs hâte de venir à Blois découvrir le théâtre Monsabré. Jean-Jacques Debout, mon mari, y a joué et il m’a dit « tu vas voir, c’est génial ! » J’ai donc demandé pour m’y déplacer et on m’a de suite dit oui à Blois. Vivement ! »
En parlant du Loir-et-Cher, vous n’êtres pas sans ignorer que nous avons un zoo, Beauval, qui abrite une famille panda. Vous qui avez chanté « Pandi Panda », n’êtes-vous pas frustrée de ne pas être la marraine à la place de Brigitte Macron ?
« Figurez-vous que je connais bien Madame Delord. Elle a connu Jean-Jacques à Bobino. Elle a débuté avec un seul oiseau et maintenant, elle construit des hôtels chinois, c’est incroyable, elle est plus forte que moi ! Elle m’a confié que je suis la marraine de cœur du bébé panda. Je n’aurai pas le temps de venir le visiter en décembre mais je suis récemment venue au zoo, en juillet, trois jours. Et je vais vous raconter une anecdote. Françoise nous fait visiter et tout d’un coup, je ne me sens pas très bien, j’ai une montée de tension. Ni une, ni deux, me voilà dans la clinique des pandas. Le vétérinaire prend ma tension, il la trouve élevée et pendant ce temps-là, je vois un des pandas adultes s’approcher derrière la vitre. C’est vraiment un gros ours ! »
Plus de peur que de mal ! Et finalement, vous avez toujours votre âme d’enfant ?
« Je l’ai toujours gardé, j’ai toujours eu une âme un peu différente. J’ai dû très tôt être une sorte de seconde mère pour mes frères et sœurs dont je me suis beaucoup occupée, à l’arrivée de mes parents en France après avoir quitté le Vietnam en 1946 quand l’Indochine a réclamé son indépendance. Je comprends donc bien les enfants ! Dans ce monde, il faut un peu de poésie, comme celle qu’aimait écrire Prévert… »
Samedi 15 décembre à 14h30 et 18h, rue Bertheau.
Réservations au 06 95 20 86 25.
En savoir plus sur
www.theatremonsabre.fr