Alors qu’en Sologne, comme dans tout l’hexagone, les manifestations de célébration de l’armistice de la Grande Guerre se multiplient, les articles de presse de l’époque donnent un éclairage des événements tels qu’ils ont été vécus localement. Petit aperçu de ce que les journaux nous racontaient en novembre 1918…
Même si les nouvelles nationales donnent à espérer une issue rapide aux sacrifices demandés à la population depuis quatre ans, l’Echo du Centre prodigue des conseils d’économie aux lecteurs, « et surtout aux ouvriers », tel celui d’utiliser un autocuiseur pour réduire la consommation de gaz. « Economie de temps, économie de gaz, cuisson meilleure ». La population est également informée des conditions de mise en service de la nouvelle carte d’alimentation à partir du 1er janvier 1919, les chefs de famille sont invités à venir en mairie, munis de leurs livrets de famille pour établir leur déclaration.
L’indépendant du Loir-et-Cher fait le point sur le nouveau service des chèques postaux, mis en place au 1er juillet 1918, avec un objectif de 6.000 comptes ouverts au 31 décembre. Au 30 septembre l’administration compte 6.551 titulaires, elle précise que l’avoir disponible aux comptes courants au 30 septembre est de 71.012.709 francs, soit une moyenne de 10.840 francs par compte.
De quoi souscrire à l’emprunt de la libération ! La Banque Régionale de l’Ouest appelle la population à apporter son argent, ses coupons russes, à échanger ses bons et obligations de la Défense Nationale contre des titres de l’emprunt. Faire son devoir en faisant le meilleur placement !
Depuis deux ans, les jardins potagers militaires se sont développés à Blois, pour représenter 200 hectares consacrés à la culture et à l’élevage. Et quoi de mieux qu’un concours pour stimuler les jardiniers passionnés ? Le jury, composé notamment de M. Vezin, directeur des services agricoles, M. Vacher, conseiller général, éleveur à Lanthenay et M. Coltman, conférencier militaire, remet prix et récompenses : dans la catégorie jardins, la médaille d’or est décernée au capitaine Lonnewich pour l’armée américaine et au dépôt du 113e régiment d’infanterie pour l’armée française ; dans la catégorie élevage, c’est le centre d’instruction de Romorantin qui remporte la médaille d’or. Un bon moyen de réduire les pénuries alimentaires !
Autre incitation, l’encouragement par l’État aux installations agricoles, viticoles ou forestières sur les terres vacantes, avec à la clef des avances de l’État, sans intérêt, pouvant aller jusqu’à 1.000 francs l’hectare. L’opération est appelée « pour une renaissance agricole ».
Le 11 novembre est un jour de liesse comme ailleurs en France. Partout, les églises font joyeusement retentir leurs cloches, avertissant le moindre hameau reculé que le cauchemar s’achève. À Blois, toutes les fenêtres sont pavoisées des drapeaux français et américains, égayant ainsi le ciel gris. Dans l’après-midi, la population peut acclamer les troupes américaines, ainsi que les troupes françaises. Un vin d’honneur est servi à la mairie, au cours duquel on entonne, le cœur gros à la pensée des morts, la Marseillaise, l’hymne américain, et aussi la Brabançonne, l’hymne belge. La journée se termine avec une joyeuse retraite aux flambeaux.
La population de Lamotte-Beuvron n’est pas en reste. Dès l’annonce de la nouvelle, chacun abandonne ses occupations pour manifester sa joie « au bruit joyeux du carillon ». Le lendemain, l’enthousiasme va grandissant, jusqu’au soir où la brillante retraite avec chœurs parcourt les rues au milieu de l’allégresse générale. Malgré la pénurie, mairie et particuliers ont rassemblé suffisamment de bougies pour une célébration éclatante.
Le 16 novembre, les 400 ouvriers et ouvrières des entrepôts d’habillement de Vierzon se rassemblent avec les mutilés de la guerre pour aller au cimetière de Vierzon-Ville déposer palmes et couronnes sur les monuments des soldats morts pour la Patrie durant les guerres de 1870-1871 et 1914-1918, et écouter les vers déclamés à leur mémoire par deux mobilisés. Le lendemain, jour de la manifestation patriotique nationale, ce sont les élèves des écoles communales qui, à travers leurs chants patriotiques, accomplissent leur devoir de mémoire dans les cimetières de Vierzon-Villages et de Vierzon-Ville. La Dépêche du Berry publie dans son édition du 23 novembre le discours du maire de Vierzon-Villages, M. Émile Bodin. On peut lire que « cette guerre mondiale doit être la dernière des guerres ! Il s’agit maintenant de mettre debout cette Société des nations qui empêchera à tout jamais le retour de semblables calamités. […] Enfants, qui bientôt serez des hommes, vous n’aurez pas à vivre les heures douloureuses que vos pères ont vécues. Les peuples qui ont été aux abîmes par la guerre seront sans doute désormais dégrisés de la folie militariste. Espérons que demain un grand souffle de fraternité humaine passera sur le monde pour panser les blessures et les deuils. » Le 17 novembre, les paroissiens assistent au Te deum de la victoire.
À Yvoy-le-Marron, le service est précédé d’une adresse de la municipalité à Clemenceau et au maréchal Foch. Monsieur le curé y va de son discours, « qui attribue la victoire à l’union sacrée célébrée par Clemenceau, et… à Dieu qui aime la France ».
À Blois, l’assistance est nombreuse dans la cathédrale Saint-Louis, rehaussée des drapeaux alliés. Aux premiers rangs, se tiennent les personnalités, le maire de la ville, les conseillers municipaux, les officiers américains et français. Après avoir lu d’une voix forte sa lettre, « dont l’assistance a senti la mâle éloquence », Monseigneur Mélisson, évêque de Blois, célèbre la messe pour le repos de l’âme des héros. Le De Profundis en faux-bourdons est ensuite exécuté dans un profond recueillement. Puis, accompagné au grand orgue par Jules Brosset, les chœurs entament le Te Deum de la victoire et autres chants patriotiques.
Une autre messe est célébrée le même jour dans cette cathédrale de Blois, à la demande de la colonie belge, pour leur roi Albert 1er. En début de cortège, « deux jeunes filles vêtues de blanc, la poitrine barrée par les couleurs belges, portant un médaillon avec le portrait du roi ». Le R. P. van Hoëymisen remercie la France dans son discours, puis « sa pensée se tourne vers la Patrie, vers le roi Albert, vers « notre petite reine », quelle affection profonde se dégage de ses paroles, et nous Français sommes émus en l’entendant ».
Le 24 novembre, c’est la manifestation du souvenir. À Vierzon, le cortège se forme dès 2 heures du soir. Après avoir entonné la Marseillaise avec la Lyre vierzonnaise, personnalités, écoliers, pompiers, ouvriers, membres du Tennis-club… défilent dans les rues jusqu’aux cimetières de Vierzon-Ville et Vierzon-Villages, en passant par le Casino, où les enfants assistent à une matinée cinématographique. Discours, gerbes, chants patriotiques, rien ne manque pour ce moment solennel et partagé par les
5 000 personnes qui se pressent le long du passage du cortège, lequel se disloque place du tunnel, après avoir écouté jouer la marche de Sambre et Meuse.
QUELQUES DATES :
Menée par les Bolcheviks, la deuxième révolution russe – après celle de février – chasse Kerensky du pouvoir le 7 novembre (ou, selon le calendrier julien, le 25 octobre) et y installe le premier régime communiste de l’histoire, avec Lénine à sa tête.
Le 9 novembre, en Allemagne, le Kaiser Guillaume II abdique, les socio-démocrates forment un gouvernement, dirigé par Friedrich Ebert.
Le 11 novembre à 5h15, le maréchal Foch signe, pour la France, l’armistice avec l’Allemagne à Rethondes. Le cessez-le-feu est annoncé pour 11 heures. En Belgique, à Ville-sur-Haine, ce même jour à 10h58, le soldat canadien George Lawrence Price tombe sous une balle ennemie. Il aura été le dernier de la longue liste des morts de ce sanglant conflit.
Le 12 novembre, la république d’Autriche allemande est proclamée, les femmes obtiennent le droit de vote.
Le 16 novembre, le président de la République Raymond Poincaré, appelle à la présidence du Conseil Georges Clemenceau, le « Tigre », qui œuvre à une victoire complète, et non une paix de compromis…
Le 18 novembre, la Lettonie déclare son indépendance.
Le 29 novembre, c’est la proclamation du royaume des Serbes, des Croates, des Slovènes, royaume qui deviendra la Yougoslavie.
VICTIMES DIRECTES ET COLLATERALES ▶
En novembre 1918, les avis de décès paraissent plusieurs mois après la disparition des soldats. Ainsi apprend-on la mort de Jacques Solnoury, du 113e régiment d’infanterie, engagé volontaire. Celle aussi de Pierre Toutry, aide-major, blessé mortellement le 17 octobre par un éclat d’obus. Le 113e régiment d’infanterie de Blois fait l’objet d’une seconde citation, avec les actes de bravoure d’Yvan Minier, conducteur au 12e groupe d’automitrailleuses. Cette seconde citation permet au régiment d’obtenir le droit au port de la fourragère.
Victimes collatérales de cette Grande Guerre, deux habitantes de Dhuizon, une mère et sa fille de 12 ans, trouvent la mort, frappées par les hélices d’un avion américain contraint d’atterrir près de la gare de Vouzon.
La Grande Guerre vue par la Presse
À l’occasion du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918 et du traité de Versailles du 28 juin 1919, Pascal Roblin, président du Centre de la Presse, association qui réalise notre rubrique 1918-1968 dans Le Petit Solognot depuis janvier dernier, vient de publier un ouvrage aux éditions De Borée, dans la catégorie « beaux livres ». Ce livre grand format (23 cm x 32 cm) avec jaquette peut se résumer en quelques chiffres : 256 pages, plus de 250 illustrations, 125 textes indépendants, plus de 70 périodiques présentés. La quasi-totalité de l’iconographie provient des gigantesques collections du Centre de la Presse. C’est d’ailleurs à partir d’une exposition du même nom, que l’association fait tourner depuis 2013, que cet ouvrage a été imaginé.
On peut citer les objectifs principaux de ce livre. D’abord montrer la diversité de cette presse de l’époque, ce témoin (im)-puissant ! Presse parisienne, presse nationale, presse régionale, revues d’informations ou périodiques satiriques, presse enfantine, presse des tranchées… L’éventail est conséquent. Pour chaque publication, l’auteur a cherché son histoire, ses particularités et la manière dont elle véhicule ses informations et ses idées. Tout cela de manière claire et simple.
Autre objectif, et sans doute le principal, montrer comment cette presse très éclectique parlait de cette guerre, couvrait le conflit, malgré la censure permanente ; Mensonges, désinformation, bourrage de crâne : il a semblé intéressant, pour Pascal Roblin, « d’expliquer, par de nombreux exemples, comment pendant plus de cinquante mois, les vérités énoncées en noir sur blanc étaient loin de la réalité des champs de bataille, loin des tranchées, loin des morts qui tombaient chaque jour par milliers sur la terre de cette planète, de cette humanité devenue folle. »
La presse de cette époque est peu connue du grand public. Car mis à part quelques revues comme L’Illustration ou Le Miroir qu’on trouve encore dans les brocantes ou les greniers, une grande partie des périodiques présentés dans ce livre ont quasi disparu.
Ce livre ne veut pas jouer la nostalgie du vieux papier, il a avant tout une vocation patrimoniale et pédagogique. C’est un devoir de mémoire qui a été fait là. C’est d’ailleurs pour cela que la Mission Centenaire 14-18 n’a pas hésité à donner son label à ce livre. Une belle idée cadeau à glisser sous le sapin.
La Grande Guerre sous le regard de la Presse 29,95 €.
En vente en librairie ou en contactant directement
Le Centre de la Presse au 06 21 09 38 28
Ne jamais perdre la mémoire… de la Grande Guerre
La commune de l’agglomération blésoise frappe fort à l’occasion des commémorations de l’Armistice de 1918. Projection de films, conférence, concert, exposition … Les animations gratuites n’ont qu’un but : faire vivre notre mémoire collective et assurer la transmission auprès de jeunes.
Faire en sorte que jamais ne se reproduisent les atrocités de ce conflit. C’est l’un des combats de Jean-Noël Chappuis, 1er magistrat de cette commune de 3500 habitants. « Pour marquer la fin d’une guerre terrible et honorer la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie pour notre liberté, le conseil municipal a souhaité bâtir un ambitieux programme en partenariat avec les habitants, la bibliothèque municipale, les associations, enseignants et élèves de l’école. Il comprendra une grande exposition « 14-18 la Grande guerre » (*), la projection d’un documentaire d’une jeune réalisatrice gervaisienne, d’un long métrage ou encore une table-ronde » explique-t-il avec force. Les commémorations débuteront par le concert de l’ensemble Celtic Orchestra Pipe Band le 9 novembre au soir (20 h 30) à la salle des fêtes. En partenariat avec l’association musicale l’Eglantine, sa Band’Annonce et son chœur BelLADORE, ce dernier interprétera des morceaux des fanfares des régiments au front ainsi que des musiques des pays de l’Empire britannique. Le 11 novembre verra de façon traditionnelle le rassemblement au monument au mort puis le fleurissement du cimetière. Puis à 15 h 30, c’est le magnifique film « Joyeux Noël » de Christian Carion (avec Diane Kruger et Guillaume Canet) qui sera à l’affiche Espace Deret. Basé sur une histoire authentique, il narre une trêve passagère entre Français, Allemands et Anglais qui vont fêter Noël ensemble. Ce fait de fraternisation se serait produit à Frelinghien près de Lille. La présence de l’armée américaine dans la vallée du Cher durant la Première Guerre mondiale, une passionnante conférence animée par un journaliste évoquera le sujet le 12 novembre 2018 à partir de 18 h. 2 historiens locaux de grand talent, Pascal Nourrisson et Armand Villa évoqueront notamment le fameux camp de Gièvres, véritable « ville logistique » sur un losange de 9 Km sur 3 avec son immense usine frigorifique, ses ateliers d’aviation, ses 600 000 tonnes stockés. Son fonctionnement était assuré par 15 000 soldats, 500 officiers tandis que 7200 civils étaient logés dans 400 baraquements.
Les Kiwis dans la Grande guerre
L’étonnant et très documenté film de la jeune réalisatrice Marie-Lou Vezon (21 ans) nous emmènera de son côté sur les traces de l’ANZAC et des combattants néo-zélandais qui ont combattu aux côtés des alliés dans le Nord de la France et en Belgique. On doit notamment à ces héros de la New Zealand Division, la libération de la ville du Quesnoy le 4 novembre 1918. Labellisé par la Mission du Centenaire de la 1ère Guerre, soutenu par plusieurs partenaires (AFS – Vivre Sans Frontière, Fond d’Amitié France-Nouvelle-Zélande, Rotary Blois-Sologne, Fédération Nationale André Maginot, association Le Quesnoy- Nouvelle-Zélande, commune de Saint-Gervais-la-Forêt et Auchan.), ce film réalisé en 2014 connait une belle aventure. Projeté chaque année au Quesnoy et dans de nombreuses communes et collèges des Hauts de France (mais aussi lors des Rendez-vous de l’Histoire en 2015), il est en passe de figurer dans le programme d’histoire des collégiens néo-zélandais. Une sacrée référence pour une œuvre mémorielle qui promeut la paix et la mémoire.
(*) A partir d’un fonds exceptionnel de photos, livres, cartes postales et d’objets prêtés par la bibliothèque Abbé Grégoire de Blois, l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre et de nombreux Gervaisiens, elle sera ouverte au public les jeudis 8/11, vendredi 9/11 et samedi 10/11 de 15 h à 17. Le dimanche 11/11 de 14 h à 16 h et le lundi 12 de 16 à 18h.
Renseignements au 02 54 50 51 52.
Le Centre de la Presse
Unique en France, l’association Le Centre de la Presse, centre de recherche, poursuit d’année en année son développement. Née il y a plus de vingt ans à Touchay, en 1993, installée depuis l’an 2000 à Maisonnais et au Châtelet depuis 2015, dans le sud-ouest du Cher, elle compte plus de 120 adhérents et gère une collection patrimoniale de plus de 300 000 revues et journaux, nationaux et régionaux, de 1631 à nos jours.
Le Centre de la Presse est ouvert (au minimum) les mercredis, vendredis et samedis de 14 h à 18 h. En juillet et août, le Centre est ouvert également les dimanches de 14h à 18h. Visite commentée (une heure environ) : 5 € par personne. Visite commentée à partir de deux personnes. Gratuit pour les jeunes de moins de 14 ans accompagnés et pour les adhérents.
Tarif groupe, à partir de 12 adultes : 4 €/personne.
Renseignements :
09 54 58 90 65
ou 06 21 09 38 28
contact@lecentredelapresse.com
La guerre et la paix
A la mairie de Nouan-le-Fuzelier est présentée durant un mois, une exposition mémoire de l’armistice de la Grande Guerre.
Il y a cent ans était signée l’armistice. Après quatre ans de canonnades, de souffrance et de morts, la paix retrouve ses droits dans une France meurtrie. Depuis, chaque année dans nos cimetières, sont cités les « Morts pour la France ». Mais qui étaient-ils, quels étaient leurs métiers, comment vivaient-ils à Nouan-le-Fuzelier ? C’est ce qu’ont voulu savoir les auteurs de l’exposition « La guerre et la paix il y a cent ans ». Une exposition chargée d’émotion, à la lecture des lettres des Poilus sur le front, des photos et des coupures de journaux qui relatent les faits des jours qui passent.
Ce sont sans doute les extraits des comptes rendus de conseils municipaux qui ont donné le plus d’informations. Sur la vie au village qui continue, les réquisitions pour remplacer le boulanger parti à la guerre, le vote d’une aide pour les femmes en couche et les veuves…
Paul Reynier est alors maire de Nouan-le-Fuzelier, il comptera 107 défunts dans sa commune. Comment oublier un tel désastre ? l’exposition ne cherche pas à répondre à cette question, mais nous aide à ne pas oublier et nous rappeler les conditions de vie de l’époque. Grâce à l’aide des particuliers, mais aussi des musées de Gièvres, de Verdun et de Sologne, le visiteur voit les costumes des militaires français, américains et allemands de l’époque, ainsi que des objets aussi insolites mais bien réels que les douilles d’obus et les casques lourds.
Exposition à voir à la mairie, du 11 novembre au 2 décembre, aux heures d’ouverture de la mairie. Fermée le samedi. Dimanche de 15h à 18h.
Le Terrible bientôt parrainé
Il y a 100 ans, c’était la guerre que l’on qualifiait de terrible, aujourd’hui l’adjectif a été choisi pour désigner le sous-marin lanceur d’engins que le département du Loir-et-Cher s’apprête à parrainer, à hauteur de 4000 euros. Une drôle d’idée selon certains. Un choix justifié pour la collectivité qui argumente que c’est une vieille tradition de soutien de la force océanique stratégique (il existe une association de ville marraines des forces armées, ndlr), et surtout que les collégiens pourront ainsi s’informer des métiers notamment en visitant prochainement le port d’attache dudit attirail nucléaire, la base navale l’ile longue dans le Finistère.
Une cérémonie de parrainage du sous-marin Le Terrible aura lieu le 10 novembre à partir de 15h devant le monument aux morts, place de la République.