MÉTROPOLE Le projet du Parc de Loire, sur la rive sud du fleuve, entre Orléans et St-Jean-le-Blanc, a
été présenté et débattu au Conseil métropolitain d’octobre. Certains travaux d’aménagement pourraient débuter
dès 2019.
Stéphane de Laage
C’est un projet qui était inscrit dans le plan de développement de la métropole. Il s’agit de créer, de part et d’autre de l’île Charlemagne, sur 340 ha d’eau, de rives, de lande et de bois, une aire à la fois de loisirs et de découverte de l’environnement naturel ligérien. « L’idée de ce parc naturel urbain est d’être un lieu de villégiature, où les habitants viennent en famille profiter de ce site exceptionnel, dans le respect de la nature », explique Matthieu Schlesinger, vice-président d’Orléans Métropole, en charge de cet aménagement.
Un tel espace ne serait pas une première en France, mais sans doute l’une des réalisations majeures en milieu urbain. « Nous avons étudié ce qui s’est fait dans d’autre villes comme Lyon ou Nantes, poursuit Matthieu Schlesinger. Créer un cadre de vie, un lieu où respirer et profiter pleinement de la nature, tout en respectant une zone fragile ». En effet, la vallée de la Loire est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, certaines parties sont classées en zone Natura 2000 ou en zone naturelle d’intérêt écologique, dans laquelle nichent des oiseaux et habitent des castors.
Un exemple à suivre
Dans cet espace qui s’étend grosso modo, du pont Thinat à l’ouest (celui où passe le train) à Combleux à l’est, des espaces de loisir seront créés par grandes thématiques. D’ouest en est toujours : « Glisse et sports urbains » (skate park), « sable et raquettes » (beach volley, sandball), accrobranche, nautique et plage, grands jeux. Plus à l’est par contre, ce sont les loisirs plus à l’écoute de la nature qui seront développés, comme la pêche et les sports de détente, la « nature insolite ».
Dès le printemps prochain, un premier plateau de jeux pour les 6-12 ans sera construit, en complément de celui livré cet été pour les 3-6 ans. Les travaux suivants pourraient débuter dès 2019 par l’aménagement de chemins de promenade, et le nettoyage des berges. Courant 2020, certains bâtiments de l’Ile Charlemagne seront réhabilités, d’autres construits.
Derrière tout cela, Olivier Carré, le maire d’Orléans ne cache pas son ambition de faire de la métropole orléanaise un exemple de l’utilisation harmonieuse qui pourrait être faite d’un fleuve qui est un atout majeur.
Filtration naturelle
En corollaire de ces aménagements, Olivier Carré insiste pour que la baignade en été soit une réalité et non une hypothèse. En effet, chaque été ou presque, la baignade tant convoitée des orléanais, est interrompue pour des raisons sanitaires. La configuration de l’Ile Charlemagne fait que se développent des algues ou des cyanobactéries qui rendent l’eau impropre. Il est pourtant possible de remédier à ce problème physico-chimique, en terrassant et en organisant le terrain de sorte que les éléments comme le sable effectuent une filtration naturelle de l’eau.