Emploi, sécurité routière, santé, migrants, le point avec la préfecture du Cher


Comme elle en a désormais pris l’habitude, la préfète du Cher, Catherine Ferrier, avait, voilà quelques jours, convié la presse pour faire un point sur les sujets d’actualités dans le département. L’emploi, la santé, l’abaissement de la vitesse ou l’évolution des demandes d’asile étaient au programme.

Entourée de Dominique Laroche, le directeur territorial Berry de pôle Emploi, et d’Olivier Nays, directeur de la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi ), la préfète a affiché beaucoup d’optimisme au regard de l’évolution statistique. Avec une hausse des offres d’emplois de 27 %, un taux de chômage en diminution, dans la globalité, depuis le début de l’année hormis chez les chômeurs longue durée et sous qualifiés, et « une baisse significative des demandes d’activité partielle » le Cher donne des « signaux positifs » de reprise économique. D’autant que la représentante de l’État a tenu à rappeler que « les emplois aidés n’ont pas disparu. » Ces emplois seraient d’ailleurs « sous-consommés » actuellement. « Le parcours emploi compétence est sous utilisé dans le département » assure Catherine Ferrier qui insiste sur les nombreuses pistes qui peuvent permettre des accompagnements de montée en compétence. Un sujet récurrent cependant, le manque de « savoir-être en entreprise ». Dès la rentrée prochaine, le 1er septembre, sera mis en place un atelier « d’éducation publique ». Une nécessité pour améliorer la relation employeur-salarié, semble-t-il …

Pas plus de radars qu’avant, mais pas moins

En ce qui concerne le sujet qui fâche du passage à 80 km/h à partir du 1er juillet, Mme Ferrier souhaite que la mis en application de la nouvelle réglementation constitue un « choc psychologique. Nous avons vu vingt-cinq morts sur les routes du département, en 2017. Pour cette année, nous en sommes déjà à treize. » Si à l’occasion de l’entrée en vigueur de la réglementation un effort de pédagogie sera réalisé, il ne faut pas compter trop sur la mansuétude de la maréchaussée après quelques jours … Quant aux radars fixes, réglés aux nouvelles normes, si leur nombre
(7 pour les routes concernées sur le territoire départemental) ne sera pas augmenté, il ne sera pas diminué non plus !

Pour les problèmes actuels liés à la pénurie de médecins entre autre, Catherine Ferrier a estimé que si «  la pénurie est nationale, l’accentuation de celle-ci a été plus rapide dans le département que dans beaucoup d’autres. Le point critique est atteint. » Elle a confirmé la volonté de supprimer la « bobologie » qui impacte le fonctionnement des urgences mais a aussi souligné que « le problème lié à la liberté d’installation est législatif ! »

Quant au sujet des demandeurs d’asile, la volonté est d’effectuer un double effort insertion-reconduite aux frontières. L’apprentissage de la langue est devenu ainsi une obligation. Alors que 146 migrants ont vu leur statut évoluer, 99 autres ont eu une obligation de quitter le territoire et 120 de plus ont été priés de rejoindre des états membres de l’UE. La préfète a par ailleurs souligné que les migrants n’ont pas droit aux minima sociaux avant 5 ans de présence sur le territoire national et que, pour les personnes issues de l’UE, elles n’ont droit à rien. Par contre, après six mois sans réponse de l’administration, les migrants peuvent travailler en toute légalité.

Francis Smith