Slam au château de Blois


Les élèves de 4e des collèges de Sambin et Bégon ont déclamé leurs poèmes pendant toute une matinée dans la salle des Etats généraux du château de Blois.

Des collégiens de Sambin et de Bégon ont passé une matinée au château de Blois à déclamer des poèmes qu’ils ont écrit dans le cadre d’un projet intitulé « Muséoslam » mêlant histoire et art.
« Le slam est né à Chicago en 1986 avec pour objectif de rendre la poésie vivante, de la partager, la poésie revient sur scène et les nouvelles générations s’en emparent. Ça va poétiser au château aujourd’hui ! », lance Mr Zurg de La Meute slam dans la salle des Etats généraux du château de Blois. Les visiteurs tendent l’oreille et s’arrêtent pour écouter. « Louis d’Orléans tué par ses cousins se repose maintenant sur son petit coussin. A ses pieds, Valentine de Milan qui pleura sa mort pendant cent ans… », déclame une ado. Dans le cadre de « la classe, l’œuvre », proposé par les ministères de la culture et de l’Education nationale, le service pédagogique du château de Blois a initié le projet « Muséoslam ». « Il s’agissait de faire le lien entre la poésie médiévale de Charles d’Orléans et le slam », explique Françoise Beauger-Cornu, enseignante missionnée auprès du service pédagogique du château. Les élèves de 4e des collèges de Sambin et Bégon ont donc mis en mots et en voix l’histoire du château sous forme de slam, à la manière des joutes poétiques médiévales. Les collégiens ont visité deux fois le château pour se plonger dans l’époque médiévale. « Ils ont aussi analysé trois œuvres en lien avec la famille d’Orléans : une sculpture de Louis XII, un portrait de Charles d’Orléans et le tableau « Valentine de Milan pleurant la mort de son époux Louis d’Orléans », détaille Séverine Desgeorges, responsable du service médiation du château. Puis, ils ont eu trois ateliers d’initiation au slam avec l’association La Meute Slam 37 pour écrire et interpréter leurs textes. Le 24 avril était le jour de la restitution de leur travail, au micro, avec une joute oratoire animée par les artistes de l’association. « Ils ont mené un travail d’écriture, de rythme, de diction, cela leur a aussi appris à parler devant un public et il fallait faire du neuf avec du vieux donc mêler passé et présent », précise Valérie Giroux, professeure de français au collège Bégon. Toute la matinée, les visiteurs ont donc pu profiter de ces talentueux poètes d’un jour.
Chloé Cartier-Santino