La section football des Diables Verts souhaiterait se mettre en sommeil en attendant un effectif plus conséquent. Pas de chance, le district du Cher ne l’entend pas de cette oreille et maintient le club sur ses fichiers. Une situation ubuesque pour les dirigeants de l’association solognote.
La vie de dirigeant, bénévole d’autant plus, est loin d’être un long fleuve tranquille. Ainsi, Gérard Fresneda, le président de l’association des Diables Verts de Méry-sur-Cher/Thénioux, qui regroupe plusieurs sections sportives affiliées ou non, est en butte avec les tracasseries administratives de la Fédération Française de Football et plus particulièrement celles du district du Cher.
Le club de football, voilà une vingtaine d’années, avait tiré le signal d’alarme de la crise arbitrale, dans le Cher comme partout ailleurs, et avait souhaité faire des propositions. Même, lors d’une assemblée générale du Cher, son représentant avait quitté la salle pour montrer sa désapprobation devant le manque de considération des instances départementales envers les petits clubs. Un départ anticipé de la réunion qui avait valu au club de ne pas recevoir le prix du Fair play qui devait lui revenir cette année-là. De fait, le manque d’arbitre, mais aussi de prise en compte des spécificités professionnelles des arbitres potentiels, avait peu à peu réduit le nombre de joueurs locaux à peau de chagrin. En effet, sans arbitre attitré les clubs voient leurs quotas de mutations diminuer au fil des saisons. Cette pénurie induit par ailleurs des pratiques parfois limites dans un milieu qui se veut pourtant amateur.
Père Ubu même pas mort
Après une première Entente, pour une saison avec Saint-Georges-sur-La-Prée, où les Diables verts étaient club support, les joueurs de Méry et Thénioux avaient créé une nouvelle entité. Une création qui n’avait finalement pas duré. A l’issue de la saison 2016-2017, le club de football alors en Entente avec Garçay-Genouilly avait repris ses billes et souhaitait se mettre en sommeil. Las, le District du Cher a spécifié que cela ne pouvait se faire qu’après épuration des amendes que le club auraient dû payer. Une situation quelque peu ubuesque puisque, en tant qu’Entente, les Diables Verts n’avaient pas le titre de club support mais seulement associé et pensaient être exonérés d’amendes pour non-représentation aux assemblées générales, entres autres. Qu’à cela ne tienne, l’association a pris le relais financier, pour payer les 800 € du club de foot qui n’a plus de licencié, ni aucun dirigeant. Il n’existe donc plus que dans les fichiers de la FFF ce qui implique des amendes pour non-représentation aux AG, le paiement du tiers des licences de l’année précédente, etc. Cela induit que la dette perdure et ainsi que le club ne peut être en sommeil et devra payer des amendes pour … Le serpent se mord la queue estiment les bénévoles des Diables verts qui voudraient bien passer à autre chose. Et, dans le même temps, les clubs qui auraient fait signer d’ex-joueurs de Méry ont dû payer des droits de mutation pour un club qui n’existe plus !
Gérard Fresneda a d’ailleurs fait appel au soutien de Nadya Essayan, la députée du Cher, pour débloquer une situation de plus en plus inextricable. Un intervention qui se solde par un rendez-vous avec les dirigeants de la Ligue du Centre de football puisque, semble-t-il, les ponts sont coupés avec le District du Cher.
Là, les bénévoles solognots espèrent que l’on prendra en compte leur demande de mise en sommeil… en attendant des jours meilleurs.
Francis Smith
