Stationnement payant : ce qui change en 2018



À partir du 1er janvier 2018, la réforme du stationnement payant en surface s’appliquera dans toutes les villes de France. À Blois, rien ne change ou presque. Le nouveau dispositif devrait être voté lors du conseil municipal de novembre.
Adieu le bon vieux PV, bonjour le forfait post-stationnement (FPS) ! À partir du 1er janvier 2018, la « dépénalisation du stationnement » entrera en vigueur en application de la loi de modernisation de l’action publique des métropoles, dite loi MAPTAM. Concrètement, cela signifie que la ville récupère la gestion des amendes. Si vous ne payez pas ou que vous dépassez la durée limite, vous n’aurez plus de procès-verbal dressé par un agent, mais un « forfait post-stationnement » à régler à la ville, qui a confié la gestion à Stationeo. « Tous ceux qui payaient leur stationnement vont continuer à le faire de la même façon et au même prix », a indiqué Jérôme Bujot. Et à l’adjoint chargé du stationnement de poursuivre : « Et ceux qui ne payent pas devront s’acquitter d’une somme de dix-sept euros dans les cinq jours. C’est uniquement le nom qui change puisque l’on ne paye plus d’amende, mais un forfait post-stationnement. »
17 ou 34 euros… cinq jours de délai
Rien ne change vraiment ? Les 40 % d’automobilistes, qui préfèrent courir le risque de « prendre une prune », vont pourtant changer d’avis à partir du 1er janvier. Car, ce qui est nouveau, c’est le forfait majoré pour les personnes « verbalisées » qui ne régleront pas leur forfait post-stationnement (ancien PV) dans les cinq jours. De 17 euros, le forfait passe alors à 34 euros, montant équivalent par ailleurs aux procès verbaux dressés actuellement par défaut de disque en zone bleu. La ville cherchera également à faciliter le paiement immédiat de ce nouveau forfait. « Avec les nouveaux horodateurs, nous démultiplions les possibilités pour s’acquitter du forfait rapidement, soit directement soit par téléphone ou par internet », confirme Jérôme Bujot. « Notre objectif est de fluidifier le stationnement de centre-ville pour générer des rotations ». Ce sera aussi un moyen de faire rentrer de l’argent dans les caisses. Actuellement, les villes ne touchent qu’environ 25 % du produit des PV. En 2018, avec la municipalisation du stationnement, la ville touchera l’intégralité de 13 000 infractions aux règles de stationnement. Même si cet argent sera reversé à Agglopolys (hors frais de collecte) pour être réinvesti dans des projets de mobilité durable.

ARP