Contres
C’est nouveau et on en parle. L’entreprise adaptée de la Chaussée Saint-Victor a posé des casseroles dans la zone industrielle de Contres. Explications.
« La différence n’exclut pas la compétence ». C’est ce qu’ont pu constater médias et élus du conseil communautaire du Val de Cher Controis lundi 27 mars lors d’une visite de l’unité de production qui fonctionne depuis le mois de décembre 2016 dans la rue de la Fosse Mardeau. La trentaine de maires, qui avait fait le déplacement ce jour-là, a même pu joindre l’utile à l’agréable en dégustant des gourmandises sucrées et salées (muffins au chorizo, sablés façon Tatin, cuillères guacamole-crevettes etc.) confectionnées de A à Z par l’équipe de cuisine en place. Il convient de signaler que ce projet d’ouverture d’une cuisine centrale à Contres, au sein de l’ADAPEI (association départementale des parents et amis de personnes handicapées mentales), a pu voir le jour grâce au soutien de la Communauté de communes et son président, Jean-Luc Brault. « Cette cuisine est basée sur un développement de l’économie locale. Cela va des circuits courts aux partenariats avec des producteurs locaux, des clients proches de l’unité de production, à la création d’emplois locaux et solidaires, tout ça dans une relation conviviale et de proximité, » a indiqué Cécile Michau, chargée d’affaires des ateliers du Grain d’Or. Dans le détail, l’équipe constituée à Contres compte actuellement dix personnes dont huit sont reconnues comme travailleurs en situation de handicap. Toujours côté chiffres, ce sont 550 repas qui sont confectionnés chaque jour avec une priorité donnée à la qualité. Concrètement, le chef de cuisine partage son savoir-faire en accompagnant chaque salarié aux techniques de préparation et de présentation des plats proposés. « Le souhait est d’accroître de façon progressive cette activité dans le but d’intégrer de nouveaux collaborateurs en situation de handicap à l’équipe existante, » a complété Cécile Michau. Des prestations de restauration pourront de ce fait être proposées à des écoles et centres de loisirs, à des entreprises mais aussi à des établissements et services d’aide par le travail (Esat), à des foyers, etc., avec à chaque fois, une offre de restauration adaptée en fonction du client. Le président de l’intercommunalité et maire de Contres, Jean-Luc Brault, peut se réjouir : une de perdue, une de retrouvée. Nous parlons évidemment de la société Esy Restauration qui officiait auparavant dans ces murs et qui a connu en 2016 une liquidation judiciaire. Le Controis est une terre où poussent des asperges, des industries, des entreprises, et où fonctionnent des fourneaux aussi.
Émilie Rencien