L’Assemblée nationale a instauré le 27 mai comme journée nationale de la Résistance. Cette journée s’est tenue pour la première fois en 2014 et est l’occasion d’une réflexion sur les valeurs de la Résistance et celles portées par le programme du Conseil national de la résistance (CNR).
Cette date du 27 mai fait référence à la première réunion du Conseil national de la résistance qui s’est déroulée le 27 mai 1943 dans l’appartement de René Corbin au premier étage du 48 de la rue du Four à Paris. Délégué du général De Gaulle, Jean Moulin souhaitait instaurer ce conseil dans le but d’unifier les divers mouvements de Résistance souvent désorganisés et cloisonnés et de coordonner l’action de la Résistance. Sous sa présidence, le CNR réunit les représentants des huit grands mouvements de résistance, des deux grands syndicats d’avant-guerre ainsi que les représentants des six principaux partis politiques de la IIIe République. Après la libération, le programme d’action de la résistance connu sous le nom « les jours heureux » paraît en 1944 et conduit à la mise en œuvre de réformes économiques, sociales et politiques donnant la priorité à l’accès à l’éducation pour tous et posant les bases du modèle social français. Il inspire également la rédaction du préambule de la Constitution de la IVe République qui fait partie des textes fondamentaux de notre droit actuel. C’est ce qu’ont rappelé les orateurs devant la stèle de la résistance à Vierzon et avant cela, devant la plaque en hommage à Jean Moulin sur la place qui porte son nom. Hommage à ceux qui ont résisté à l’oppression et journée qui permet de rappeler aux jeunes générations, l’engagement des hommes et des femmes qui se sont levés contre l’occupant nazi et le régime collaborationniste de Vichy. Nicolas Sansu, le député maire faisait l’éloge de ceux qui ont donné à la France ses valeurs républicaines, sociales qui sont les fondations de notre idéal commun et d’insister sur les raisons possibles et souhaitables de bâtir un autre monde.
Venait ensuite l’hommage aux résistants et dépôts de gerbes à la stèle de la résistance par les autorités ; sous-préfet, député, représentants des anciens combattants et chacun repartait vers son quotidien mais qu’en est-il de ces résolutions, de ces valeurs que ceux qui ne s’avouèrent pas vaincus et qui, pour beaucoup, sont morts pour leurs idées pour cette liberté d’une patrie bien mise à mal en ces moments troubles où l’on oublie trop vite. Alors si nous ne voulons pas perdre nos racines, n’oublions jamais ceux qui ne voulaient pas vivre à genoux « oublier ses ancêtres, c’est comme être un ruisseau sans source, un arbre sans racines… » Proverbe chinois.
Jacques Feuillet