Une session de la Chambre d’agriculture a eu lieu mercredi 22 février. L’occasion de faire le point sur l’actualité. Et les nouvelles ne s’avèrent guère réjouissantes.
De prime abord, le monde agricole est endeuillé avec la disparition brutale et soudaine de Xavier Beulin, le président de la FNSEA, victime d’un épisode cardiaque fatal à 58 ans. En second lieu, les aléas climatiques ainsi que la volatilité des prix et des marchés ont laissé des traces ternes depuis deux ans qui collent tenacement telle la boue aux roues du tracteur et commencent à entacher le mental d’acier des exploitants agricoles. Ajoutons à ce sombre tableau une profession qui n’investit pas, des dégâts causés par les truffes des sangliers en expansion ou encore des rapts de bêtes à plumes par des renards plus visés par des tirs de nuit interdits. Même le préfet de Loir-et-Cher, Jean-Pierre Condemine, a convenu d’une « passe difficile » dans la salle Sologne de la Chambre d’agriculture mercredi 22 février. Le représentant de l’État a tout de même effectué une remarque très juste et pleine de bon sens. « Pour le grand gibier, il faut simplement que certaines pratiques d’agrainage qui contribuent à l’explosion des populations cessent.» Face à l’adversité et aux vents mauvais qui soufflent actuellement sur la plaine, les uns et les autres ont en tout cas une farouche envie chevillée au corps de s’extirper rapidement de ce cercle noirci. Une voix paysanne dans l’assemblée blésoise a alors émis un premier souhait, celui de voir remonter la courbe des prix, qui ouvrirait une petite fenêtre d’espoir dans le pré et éviterait de dormir sur la paille. En interrogeant : et allumer un cierge peut-être ?
É.Rencien