Au début, je me disais que ce serait bien de vous parler de Joe Dassin. Chanteur populaire dans les années 70, il avait un répertoire à l’image de son public. Du coup, Joe Dassin, avait chanté en son temps « les petits pains au chocolat ». Certainement pour rendre hommage aux artisans boulangers-pâtissiers, ceux qui se lèvent encore plus tôt que ceux qui se lèvent tôt. Jean-François Copé a dû bien l’entendre dans sa prime jeunesse. Il n’a tout de même pas eu une calvitie si précoce que ça tout de même… Jef, permettez qu’on l’appelle Jef, a gardé de ses années là un souvenir indestructible. La preuve il continue de croire qu’un petit pain au chocolat coûte toujours 1 Franc, soit 15 centimes d’Euro. Quand on dit que le système d’étiquetage avec les deux prix, Franc et Euro, aurait dû être maintenu, les penseurs ne songeaient pas exclusivement à Jef mais cela lui aurait bien servi au moment de répondre à des questions perfides de journalistes toujours très au fait du prix des viennoiseries. D’ailleurs, il est à remarquer que le prix du ticket de Métro, que vous, lecteurs, ne connaissez pas non plus, celui des 100 grammes de chouquettes, que vous ne consommez pas en raison de votre tentative d’éradication, au moins temporairement, de l’augmentation de votre ceinture abdominale à l’approche des fêtes de fin d’année, sont des questions récurrentes pour choisir celui que c’est lui qui deviendra notre président peut-être, ou pas ! Autant vous rassurer tout de suite, la phrase précédente n’est pas écrite dans un français très littéraire. C’est volontaire … Donc le prix des chouquettes se situe, selon Nico de Neuilly, autour des 2 euros. Pas loin du compte, le petit Nicolas. Déduction rapide. Nicolas, entre deux meetings, achète des chouquettes pour gâter la petite famille. Personne n’a demandé à notre François, le président normal, le prix des croissants. Pourtant, on a les preuves qu’il les apporte de bon matin, même pas à bicyclette mais en scooter. Après de longues lectures d’autobiographies et autres bouquins, force est de constater que l’on n’a jamais entendu parler de ce type de question aux hommes politique du siècle dernier. A la limite a-t-on peut-être demandé à Jacques Chirac le prix d’une Corona, et encore…
Ensuite, je me disais que ce serait bien de vous parler du démantèlement de la jungle de Calais. Là, on aurait pu se pencher sur le silence, synonyme d’une forme de culpabilité intellectuelle, de nos personnages politiques. Et puis, Facebook et autres réseaux dit sociaux sont passés par là. Leurs flots de conneries aussi, toutes plus monumentales les unes que les autres. On a pu lire, partager, diffuser de faux messages informatifs très ciblés, très cons, bien puants, bien pensants, basés sur le vide intersidéral de cerveaux à réflexion unique. La noirceur des âmes a investi la toile. Des gens, qui avaient certainement eu à pâtir du feu qui consumait leur berceau, dans leur prime enfance, ont sévi, cachés derrière leurs écrans et des pseudos … Outre la perte de leurs neurones juvéniles par calcination, le fait d’avoir dû éteindre l’incendie avec une pelle n’a pas arrangé leur état cérébral. Et pourtant c’est bien ce type de personnage qui s’est cru investi de la parole juste, du droit à la générosité, ou pas, et de la solidarité surtout pas. Sectaires. Que nenni. Primaires. Que oui.
Dix gonzes venus d’Afrique que l’on installe dans un préfabriqué où une colonie de vacances qui ne sert plus depuis que nos chères têtes, blondes, brunes ou rousses ne veulent plus quitter Papa-Maman avant leur 25 ans, et c’est le branle-bas de combat. Quoique combat n’est pas le mot à employer. Pour combattre il faut un minimum de courage ou de bravoure. Nous ne conserverons que le branle-bas tellement cela convient à ces pourfendeurs de ce qu’ils ne connaissent pas. Une pétition par-ci. Une manif par-là. Que les migrants le soit pour des raisons économiques ou pour sauver leur peau importe peu, rappelons simplement que, pour l’exemple, sur les sept candidats de la primaire du Centre et de la Droite trois d’entre eux ne seraient pas en mesure de se présenter si l’un de leurs grand-parents ou parents n’avait pas franchi une frontière … quelle qu’en soit leur motivation. Un peu moins bronzés peut-être !
Pour finir, je me disais que ce serait bien d’être plus sympathique, moins braqué sur les circonvolutions pathétiques d’élus de Droite et de Gauche, du Centre aussi – un jour il faudra qu’on en cause de cette notion de plus en plus approximative – de ne pas vous parler de la pluie mais seulement du beau temps. D’être moins épidermique. A la manière du Sar Rabindranath Duval et de la cueillette des olives en Basse-Provence, de vous narrer la cueillette des champignons en Creuse ou en Sologne. Plutôt en Creuse, les clôtures sont moins hautes et les gardes chiourmes, pardon chasse, moins tatillons. De vous expliquer que c’est bien d’emmener la grand-mère fleurir la tombe du grand-père pour la Toussaint, même si c’est la seule fois de l’année où vous lui rendez visite… à la grand-mère bien sûr. De distiller les bons mots avant que d’en sortir d’autres trop alambiqués. De faire du politiquement correct, bien léché, de mettre une cravate et une chemise blanche. D’être gentil et propre sur soi … enfin,, sur moi !
Promis, juré, j’essayerais … une prochaine fois
Fabrice Simoes