Le Poinçonnet
Les trois quarts des dessinateurs présents au quatrième salon «Papiers d’actu» (14 et 15 novembre) sont déjà venus au moins une fois au Poinçonnet. Ils en redemandent.
Le drame de Charlie a donné un coup de projecteurs sur les caricaturistes. Ceux qui ont participé au salon 2014 du Poinçonnet se sont d’ailleurs manifestés en envoyant un certain nombre de dessins sur le drame, relayés dans la presse locale, dont bien sûr le Petit Berrichon.
On les retrouvera les 14 et 15 novembre sur une thématique moins douloureuse: « Vers une société trop connectée ?» C’est sur ce thème que les quarante auteurs retenus ont été invités à dessiner. Leurs oeuvres seront exposées à l’Odakim (ce n’est pas une grossièreté, c’est mikado dans le désordre comme l’indique la décoration de sa façade) le bâtiment qui sert actuellement de mairie provisoire et le lauréat du concours se verra offrir la pantoufle du Berry, généreuse charentaise taille 53 aux couleurs de l’affiche.
Les auteurs, on les retrouvera dans la salle de l’Asphodèle pour des séances de dédicaces et caricatures. Chaque auteur aura par ailleurs à sa disposition un panneau sur lequel il pourra présenter huit de ses oeuvres. Cette exposition se tiendra dans la salle multisports qui jouxte l’Asphodèle.
Pourquoi un salon du dessin de presse au Poinçonnet ? «L’idée, explique Marlène Arlot, responsable du service communication, vient du maire et d’un groupe d’élus qui souhaitaient s’ouvrir à des choses différentes et notamment une vision de la tolérance, valeur qui leur tient particulièrement à coeur, à travers le dessin». Sous le patronage de Saint-Just-le-Martel, haut lieu du dessin de presse depuis une quarantaine d’années, est née la première édition.
Pourquoi les dessinateurs reviennent-ils au Poinçonnet ? « Pour le plaisir de se retrouver, de rencontrer le public, estime encore Marlène, car en fait à part Plantu, Wiaz, les regrettés Cabu et Wolinski, la profession n’a pas vraiment de stars et des dessinateurs qui interviennent régulièrement dans les journaux régionaux ne sont pas très connus du grand public. Et puis peut-être aussi pour la qualité de l’accueil.»
Des animations dans les écoles
Le salon a lieu samedi et dimanche mais pour certains dessinateurs il commence dès le jeudi car ils interviennent dans les écoles du Poinçonnet, au collège d’Ardentes au lycée Agricole et une rencontre a traditionnellement lieu avec les détenus de l’atelier dessin de la Centrale de Saint-Maur.
Organisé par le Ville du Poinçonnet cette quatrième édition ouvrira ses portes le samedi à 14h à l’Asphodèle, l’Okadim et la salle mutisports. A 16h à l’Okadim table ronde avec des journalistes et des dessinateurs sur le thème « Société hyper connectée, ouverture sur le monde ou liberté surveillée» Dimanche, reprise du salon de 10h à 18h avec les deux expositions et le salon des auteurs. A 16h30 remise du prix « La pantoufle du Berry» au lauréat 2015. Entrée gratuite.
P.B