Boys band un jour, boys band toujours …
Ils s’appellent Frank Delay, Chris Keller et Allan Théo. Le premier faisait partie des 2Be3, le second des G-Squad et le troisième chantait en solo. Leur point commun : des jeunes filles en fleur en nombre ont passionnément crié leurs prénoms dans les années 1990. La gent féminine sera à coup sûr au rendez-vous pour leur grand retour sur scène samedi 25 février au théâtre Monsabré. Car ils sont restés beaux gosses… Confidences des craquants « boys » à une curieuse « girl » avant le jour J.
« GBB » sur l’affiche, soit « Génération Boys Band ». Vous remettez un pied dans la musique en formant un trio « revival » comme on dit, vous reprenez vos plus grands tubes et ceux des autres groupes à filles des 90’s qui ont marqué toute une génération. Pourquoi revenir après toutes ces années ?
Allan : « En fait, c’est Frank qui a eu cette idée il y a deux ans. Il voulait remonter sur scène après avoir fait du théâtre mais il ne se voyait pas faire ça tout seul. Pourquoi les boys band ? Parce que rien n’avait été proposé jusqu’ici pour permettre de revivre à chacun cette période qui fut énorme et qui est restée dans tous les esprits. L’idée m’a séduite et Chris nous a rejoints. À l’époque, nous nous croisions sur les plateaux tv et les interviews sans nous connaître plus que ça, nous n’avions pas le temps d’échanger autour d’un barbecue avec nos plannings respectifs surchargés ! Vingt ans plus tard, tout a changé. Nous avons réfléchi à cette idée, nous avons réalisé des répétitions chez Chris, nous avons discuté autour de cafés, puis nous avons posté une vidéo sur les réseaux sociaux et France 3 nous a appelés pour participer à une étape du Tour de France l’été dernier. Au début, nous ne faisions que chanter mais les gens voulaient plus et nous nous sommes en effet aperçus que sans tableaux, ce n’était pas pareil, alors nous avons dansé aussi. Nous avons ensuite vécu des nuits blanches pour peaufiner ce nouveau projet et organiser cette tournée en trio qui démarre cette année 2017. Nous avons effectué notre « couturière », c’est-à-dire notre première, dans l’Oise fin janvier.»
Les années 90 continuent de vous coller à la peau. Vous n’avez donc pas tourné la page remplie de groupies hurlantes ?
Allan : « Si, nous avons tous passés le cap de l’après-succès. Moi, j’ai proposé un album avec la plateforme de financement par les internautes MyMajorCompany, j’ai chanté du métal et j’ai tourné pendant deux années avec Eropolis sur le salon de l’érotisme. Chris a monté des projets dans l’audiovisuel (également des représentations avec la Française des Jeux, plus une candidature au télé-crochet The Voice en 2013, ndrl. Pour Frank, il y a eu du théâtre. Nous avons ressenti cette envie de créer ce spectacle « Génération Boys Band ». Sans prise de tête mais avec professionnalisme et sérieux. Nous n’avons pas de producteurs derrière nous, nous sommes nos propres patrons désormais. Avant, nous étions jeunes, nous jouions notre vie ! Maintenant, c’est autre chose, les adolescentes sont devenues des femmes ; elles viennent nous voir avec leurs enfants et nous demandent des selfies devant leurs maris patients ! C’est différent, nous ne faisons pas pour autant les choses à moitié. Et, encore une fois, le but est de replonger les spectateurs dans cette époque incroyable, positive et légère, et nous nous donnons à 100% sur scène ! Nous avons poussé le bouchon très loin, vous verrez… Nous sommes hyper excités. Blois, c’est bientôt ! Et d’une certaine façon, nous redonnons au public ce que nous avons reçu.»
À quoi doivent alors s’attendre vos fans à Blois le 25 février ?
Allan : « Je me suis occupé du son. Nous faisons revivre les tubes de l’époque que les gens connaissent toujours par coeur, les nôtres et ceux des autres : 2Be3, GSquad, Alliage, Worlds Apart, Backstreet Boys, etc. Mais le son est nouveau, pensé au goût du jour. Dans les années 1990, le rythme était plus catchy, moins urbain et la mélodie te restait dans la tête toute la journée ! Nous proposons là des versions plus acoustiques, plus épurées. Frank a le réseau et Chris a géré la danse, entre autres. Nous avons tous les trois apporté notre patte au projet GBB. Notre spectacle mélange chansons, danses et comédie. Bien que nous ayons 40 piges aujourd’hui, nous reprenons les chorégraphies ! Nous mettons en scène notre histoire.»
Chris : « Oui, ce spectacle dure 1h30 avec 15 titres. Il n’a pas été évident de choisir, je pense néanmoins que nous avons positionné le curseur au bon endroit. Nous racontons aussi des souvenirs, des anecdotes, etc. pour donner un lien entre les morceaux. Derrière le beau, les lumières et les paillettes, les gens ne pouvaient pas s’imaginer ce que nous vivions à cette époque.»
Vous avez des regrets ?
Chris : « Pas du tout. C’était compliqué par moments ; quand il y avait 300 fans au pied de notre hôtel et que nous étions seuls dans nos chambres et dans nos têtes … Nous nous achetions des consoles de jeux, etc., pour compenser parfois. Attention, rassurez-vous, dans l’ensemble, ce n’était pas négatif, la période fut géniale. Vous savez, j’ai vécu des choses beaucoup plus difficiles que les boys band, par exemple mon service militaire (rires) !»
Vous n’avez non plus pas peur des critiques assassines concernant votre retour avec des reprises d’un autre temps ?
Chris : «Non. Nous nous sommes déjà pris tant de caillasses avec certains journalistes … Nous sommes dans l’auto-dérision en live. Moi, le truc c’est que je mange tout le temps et il y a les oreilles de Frank dont je me moque, etc. On déconne sur scène, nous sommes nous-mêmes. Le spectacle GBB, c’est du bonus ; nous avons d’autres choses à côté. Moi, je travaille en ce moment pour la cinquième année sur un spectacle pour les enfants. Il y a bien des personnes qui trouvent que Michael Jackson, c’est nul, alors ! On sera toujours le con de quelqu’un, on ne peut pas plaire à tout le monde. Nous resterons toujours Frank des 2Be3, Chris des G-Squad et Allan Théo dans le cœur des gens. Et si la notoriété doit frapper à notre porte à nouveau, nous saurons gérer.»
Avant de partir, un scoop peut-être sur ce show flashback qui s’annonce à Blois ?
Chris : « Vous êtes bien curieuse… Bon d’accord, je vais répondre à la place de Frank, il est installé au volant, nous roulons vers la Belgique pour une date. Nous chanterons un titre inédit à Monsabré. Nous l’avons réalisé à six mains, en hommage à nos fans…»
Interview des « boys» en bande par une « girl » toute seule : Émilie RENCIEN
« Génération Boys Band », samedi 25 février, 11 rue Bertheau, à Blois (quartier Vienne), à 20h45. Informations, billetterie et réservations au 06.95.20.86.25 et sur http://www.theatremonsabre.fr/
Halles aux Grains
Chut, solo burlesque
Jeudi 9 février 19h30
Chut, c’est l’idée d’une scène immense pour un seul homme qui permette de reconstruire, au moins mentalement, l’immensité de la montagne. Chut, c’est une sensation de déséquilibre qui bascule dans un univers burlesque. Chut, c’est le plaisir de regarder un corps qui s’effondre, qui va à l’encontre de tout ce qu’il se doit d’être en public, qui ne parvient plus à tenir, à tenir debout…
Fanny de Chaillé continue d’inventer des langages pour la scène et présente un solo sans paroles dans une scénographie qui se joue de votre perception visuelle. Une première pour la metteure en scène qui met en scène le corps burlesque, celui des Chaplin, Tati et surtout Keaton, le corps maladroit et pourtant prodigieusement habile. Pour ce solo sans paroles et au bord du précipice, elle fait appel non à un danseur, mais à un acteur. Ce performeur, c’est Grégoire Monsaingeon. Un mélange de grand dadais à la Chaplin et de poète perdu dans les nuages d’altitude. Tarif unique 7 €.
Femmes 41 – Conférence : Les femmes et la Grande Guerre
Le 6 mars
Conférence « Les femmes et la Grande Guerre » le lundi 6 mars à 19h00, salle auditorium de la bibliothèque de l’Abbé Grégoire.
Conférence animée par Chérif Zananiri
« Quelles sont leurs conditions de vie au tout début du vingtième siècle ? Quelle a été leur contribution à l’effort de guerre ? Enfin, la Grande Guerre leur a-t-elle permis de s’émanciper ? »
Des femmes dont l’Histoire n’a pas retenu le nom : ni reines, ni princesses, ni même célèbres. Des femmes que les circonstances ont métamorphosées et qui dans l’anonymat ont joué un grand rôle dans la société, telle Léocadie, marraine de guerre, (Cherif Zananiri éditions Marivole)) qui à la suite d’un appel de son filleul, laisse tomber sa famille et part à son secours, telle l’espiègle Lili, qui après bien des bêtises et trois ans de prison à Blois, décide de s’amender pour devenir infirmière de guerre, telle Madeleine qui prend la place, dans la cordonnerie, de son mari parti au front, telle Marie qui intervient dans un groupe de suffragettes… Puis la chiffonnière, la couturière, la modiste et d’autres encore… Elles ont leur place dans le Panthéon des petites mains qui ont fait notre pays.. Et puis, il y a les destins tout simples de femmes, qui de par leur condition dans la société et les lois en vigueur à l’époque seront contraintes de faire des choix, souvent au péril de leurs vies.
Chérif Zananiri nous présentera son dernier ouvrage Mado qui traite du rôle des femmes pendant la guerre mais surtout du retour des hommes après des années d’absence …
Réservation 06 07 96 45 85 1 contact.christelleferre@orange.fr
Rencontres à la Maison de la bd
Rencontre dédicace avec Micaël
Maison de la bd. Jeudi 9 février à 18h30. Entrée libre
Dessiner l’histoire
Conférence par Adrien Genoudet. Maison de la bd. Jeudi 16 février à 18h30. Entrée libre
L’association bd BOUM accueille Micaël lors d’une résidence d’un mois du 6 février au 6 mars. Dans ce cadre, l’auteur participera à une rencontre-dédicace le jeudi 9 février à 18h30 à la Maison de la bd.
Après avoir passé 15 ans à Buenos Aires, Micaël revient à Paris, la ville où il vit et travaille actuellement et ou il est né 1982. Droitier sur le terrain de foot et gaucher pour le dessin, il décide sa vocation à l’âge de 5 ans, lorsque sa maîtresse remarque qu’il est le seul de la classe capable de dessiner de visages de trois-quarts. Quelques années plus tard, il est introduit par le dessinateur argentin Pati du journal Pagina/12 au dessin humoristique, et il publie son premier dessin à 15 ans. Diplômé du Centro Polivalente de Arte de San Isidro, il poursuit ses études d’illustration avec Hermenegildo Sàbat et de peinture avec Héctor Maranesi. Il réalise sa première exposition en 2001 à l’Alliance française de Buenos Aires.
Dès son retour à Paris, il collabore avec différentes et prestigieuses revues littéraires, dont L’Imbécile dirigée par Frédéric Pajak. Il illustre pendant quatre ans l’éditorial d’Alexandre Lacroix en page 3 de Philosophie Magazine. En 2010 il publie son premier ouvrage « Un Argentin à Paris ». Cette même année, il sort « La familia ilustrada » en collaboration avec Laura Gutman. En 2014, son deuxième livre « L’Air du Temps » est publié chez Les Cahiers Dessinés. Actuellement il travaille sur un nouveau projet à paraître dans l’année.