Les travaux de démolition de l’ancienne usine ont démarré. A la mi-mars la plateforme sera livrée aux constructeurs. Les travaux de construction dureront trois ans.
Les bâtiments aux toits à sheds (en dents de scie typique de l’industrialisation des XIXe et XXe siècles) affichent leurs cicatrices au soleil qui a fait une infidélité à la grisaille, le temps d’une visite de chantier. Cette fois ça y est. La pelleteuse est entrée en action, elle abat et trie les matériaux qui seront recyclés. Voici d’un seul coup la maison de maître remise en perspective. Derrière elle les bâtiments le long de la rue de Strasbourg sont en sursis, appuis naturels de la façade qui sera sauvegardée. Richard Pez, responsable des constructions neuves à l’OPAC, et son équipe vont pouvoir souffler, après avoir tenté de se battre pendant des années contre les intrusions de squatters et autres taggers dans l’usine.
Dans deux mois tout ce qui devra disparaître sera par terre. Ensuite le projet du cabinet tourangeau Ivars et Ballet pourra sortir de terre. Il s’agira de construire et réhabiliter 64 logements, de construire 2 immeubles jumeaux en bordure de la rue de Strasbourg qui accueilleront les cabinets dentaires de la Mutualité Française et une maison de santé pluridisciplinaire (derrière la fameuse façade classée).
Une petite modification a été apportée au projet initial qui prévoyait d’offrir la possibilité d’accession à la propriété de certains logements. Cette option a été abandonnée pour des raisons financières. Elle rendait impossible l’accès à certains financements sur lesquels repose l’équilibre financier du projet.
Il n’en reste pas moins vrai que le futur village des 100 000 chemises et une opportunité très intéressante pour les candidats à la location qui souhaitent revenir habiter a proximité du centre-ville dans des logements confortables, économes en énergie au milieu d’un environnement agréable puisque 30% de la zone réhabilitée sera conservée en espaces verts. Les platanes centenaires ont d’ailleurs eu droit à un élagage en règle et n’attendent plus que le printemps pour se refaire une couronne.
Simplement il faudra faire preuve d’un peu de patience. Le premier chantier concernera la voirie et les réseaux bien sûr, la reconstruction en bordure de la rue de Strasbourg qui ne comporte que quelques appartements (au premier étage de la Mutualité et de la maison de santé) ainsi que les aménagements de parkings et des espaces verts.
Les constructions de maisons individuelles occuperont les deuxième et troisième phases. Prévoyez des livraisons à partir de 2020. La fin du chantier est officiellement programmée pour la fin du premier trimestre 2021.
P. B.