Lancé à l’initiative du Président de la République ce grand débat national mobilise les élus et dit-on la population quant à la possibilité d’une expression citoyenne.
Pascal Blanc, maire de Bourges en recevant la presse donnait son avis de maire, de citoyen, tout en expliquant l’organisation proposée à Bourges : « Je trouve cette proposition courageuse dans le sens où elle donne les moyens de retrouver l’énergie indispensable à la vie démocratique. Il est temps de retrouver le chemin du dialogue. Je comprends le mécontentement qui s’exprime depuis le 17 novembre ; ce débat national peut être le moment où chaque citoyen peut s’exprimer afin de sortir de cette impasse et retrouver une vraie cohésion républicaine… » Le maire de Bourges faisait partie des personnalités politiques désignées par le Premier Ministre comme membre du comité de suivi, organe réunissant les principaux partis français créé par le gouvernement pour garantir l’indépendance du grand débat national : « Je jouerai le jeu même si ce n’est pas la seule solution mais donner la parole aux citoyens est louable. Cela comporte des risques car il faudra que la population se sente vraiment écoutée et que les décisions qui seront prises et surtout celles qui ne le seront pas, soient clairement expliquées. C’est ce que nous faisons depuis des années à Bourges où après chaque consultation citoyenne, nous analysons le plus finement possible les réponses et propositions avec l’absolue volonté de dire et expliquer ce que nous retenons et ce que nous ne retenons pas … » Ce grand débat national se déroulera en trois temps et abordera les quatre thématiques proposées par l’État, à savoir transition écologique, fiscalité et dépenses publiques, organisation de l’État et des services publics, démocratie et citoyenneté. Quatre garants prendront en note les échanges et revendications : 2 garants locaux expérimentés et connaissant bien la ville et ses problématiques et 2 garants volontaires du public.
Étape par étape
La date du mardi 5 février à 19 h au Pavillon d’Auron marquera le premier grand rendez-vous qui lancera la concertation. Un facilitateur est nommé en la personne de Jean-Claude Durousseaud, journaliste et animateur. Suivra la phase de construction, mardi 12 février de 10h30 à 12h30 ; de 14h30 à 16h30 et de 19h à 21h (espace exposition de l’hôtel de ville), sous forme d’ateliers avec trois créneaux horaires pour permettre au plus grand nombre de participer. Des témoignages seront réalisés sous forme vidéo pour une diffusion lors de la soirée de restitution dont la date et lieu sont à confirmer… Enfin un compte-rendu sera soumis au public par thématiques sur les échanges réalisés et ce rapport, envoyé au gouvernement pour être pris en compte dans les conclusions du grand débat National. Chacun se fera son opinion et prendra sa décision de participer ou non mais les questions demeurent sur l’après débat et quelle sera l’écoute présidentielle sur les préoccupations réelles des français exprimées depuis ces mois d’expression libre. N’oublions pas cette majorité silencieuse et non violente qui existe et clame son désir de vivre mieux et dignement et que le travail soit enfin reconnu à sa juste valeur : est-ce trop demander ?